La fête des boeufs de Bazas, une tradition vieille de sept siècles


Claude Hélène Yvard
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2017 PAR Claude-Hélène Yvard

Pour cette 734 e édition de la fête des boeufs gras de Bazas, qui a eu lieu hier, dix huit animaux devaient concourir.  Finalement, il y en a eu un peu moins, au moment de la pesée, deux boeufs très excités et donc potentiellement dangereux, n’ont pas été descendus du camion, pour participer au défilé. En fin d’après midi, une bête a rompu sa corde avant d’être présenté au concours et s’est échappé. Il a fallu l’intervention du vétérinaire pour calmer l’animal. Et personne, dans une foule qui comptabilisait, place de la cathédrale, 7000 personnes, n’ a été blessé.  Plus de peur que de mal. Malgré cet incident exceptionnel, la tradition était au rendez-vous et cet événement important pour tous les éleveurs de cette race rustique et ancienne.

Les plus beaux spécimens de la race bazadaisePremier défilé en 1283
C’est en 1283 que le premier défilé a lieu dans les rues de Bazas, alors cité d’Aquitaine importante sous le règne du roi d’Angleterre Edouard 1er. Les bouchers ont alors le privilège de faire défiler leurs bœufs. La spécificité de la viande de Bazas est notamment lié à son côté persillé. La tradition se perpétue jusqu’à aujourd’hui, en ajoutant un concours de la plus belle bête. Les plus beaux spécimens se retrouvent à la pesée avant de défiler. Les bœufs parés de leurs couronnes fleuries et leurs rubans colorés marchent alors au son des fifres, des tambours, des groupes folkloriques et des confréries . Et pourtant, dans le contexte économique actuel de l’élevage, cette tradition aurait pu disparaître. Le nombre d’élevages est en diminution. L’organisme de sélection de la race réunit 170 élevages répartis sur les départements de la Gironde, des Landes, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne. Ils représentent un cheptel de 4000 têtes. »Il faut mininum quatre ans pour faire un boeuf gras. Nous devons consacré du temps à la sélection, à l’élevage de l’animal. C’est beaucoup  de temps et d’investissement dans le contexte général de l’agriculture, mais la fête des boeufs reste un moment important. C’est une vitrine vis à vis du grand public, souligne Richard Bamale, qui présentait deux boeufs pour la première fois. Ce jour là, il y a entre  5 et 8000 personnes dans les rues de la ville. Depuis un an, pour donner un coup de pouce aux éleveurs, une association  de sauvegarde de la tradition des boeufs gras s’est créée. Elle est soutenue par la municipalité avec le versement cette année d’une prime plus importante pour les éleveurs qui participent au concours. 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles