La glace face au gel pour protéger les pommiers


La récolte de Golden du Limousin de Loïc Kammerer sauvée du gel grâce à l'aspersion

La récolte de Golden du Limousin de Loïc Kammerer sauvée du gel grâce à l'aspersionCorinne Merigaud
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/04/2021 PAR Corinne Merigaud

Loïc Kammerer a sauvé sa récolte de pommes Golden AOP du Limousin grâce à son système d’aspersion installé sur son exploitation de 15 ha située au lieu-dit Le Burguet à Coussac-Bonneval (Haute-Vienne). Il ne regrette pas d’avoir investi dans un tel équipement complété par des tours à vent. Cela devrait lui éviter de solliciter une indemnisation au titre des calamités agricoles.

Les quatre nuits de fortes gelées à moins 5,5 degrés de début avril auraient pu anéantir le travail de toute une année. Une sonde a déclenché les asperseurs et, au contact de l’air froid, les gouttelettes ont gelé, protégeant les fleurs prisonnières de leur cocon de glace. Loïc Kammerer n’a pas dormi beaucoup, surveillant de près ses pommiers pour éviter de perdre toute sa récolte. Ses efforts ont payé puisque seuls quelques arbres mal aspergés à cause d’une baisse de pression lié au dénivelé du verger ont été impactés par le gel. « On peut dire que presque 100% de la récolte est sauvée ce qui représente 50 tonnes par hectare soit à 300 000 à 400 000 € de revenus estime-t-il, je ne devrais pas faire appel aux calamités agricoles. « 

Une réserve d’eau suffisante

Cet ancien salarié de la coopérative fruitière Limdor s’est installé hors cadre familial en 2013 sur une partie de l’ancien camp militaire de Chauffaille avec le soutien de la coopérative. La communauté de communes du pays de Saint-Yrieix-la-Perche avait réservé des terrains pour installer des pomiculteurs et créé une réserve d’eau, un coût de 150 000 €. Loïc a planté 10 ha de pommiers en deux ans et 5 ha supplémentaires par la suite. Son objectif était de s’équiper d’un système de protection contre le gel. « En 2012, les pommiers avaient gelé, le directeur de la coopérative dont je suis adhérent était d’accord pour que je plante des pommiers mais à condition de les protéger raconte le trentenaire, j’avais alors protégé 4 ha par aspersion. En 2017, j’ai subi le gel et il n’y a pas eu de récolte là où les arbres n’étaient pas protégés. » Suite à cet épisode, il décide de protéger la totalité de son verger. La réserve d’eau alimentée par les eaux pluviales contient 30 000 m3. « J’en ai consommé la moitié et j’estime que ça protège mes 15 ha » signale-t-il. Et depuis, il est même devenu propriétaire des terrains qu’il exploite.

Dans le cadre du dispositif « Aléas climatiques », l’arboriculteur a déposé un dossier auprès de FranceAgriMer, en janvier, pour s’équiper d’un système de micro-irrigation goutte-à-goutte sur 5,5 ha pour l’extension de son verger, un investissement de 17 923 € pour lequel il a sollicité une aide de 5 376 €. Histoire de passer des nuits plus sereines.

Le système d’irrigation par aspersion installé sur les pommiers afin de protéger fleurs et bourgeons en cas d’épisode de gel gel

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