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PUBLIÉ LE 19/09/2014 PAR Nicolas CésarLe beau temps de ce mois de septembre pouvait laisser augurer d’un très bon millésime 2014, mais les violents orages de ces derniers jours auraient pu gâcher la récolte, notamment dans l’Entre-deux-mers, qui a beaucoup souffert l’an dernier. Ainsi, jeudi, vers 6 heures du matin, d’importants grêlons se sont abattus sur Grézillac ou encore à Sauveterre-de-Guyenne et Rauzan, dans l’Entre-deux-Mers, puis plus tard, en fin d’après-midi. Surtout, les rafales de vent et l’intensité des précipitations ont causé des dégâts, fort heureusement, pas si importants qu’il y a un an.
Une prise de conscience des conséquences du réchauffement climatique« La grêle a atteint les rouges. Les communes les plus touchées sont Génissac, Moulon, où on enregistre entre 30 et 40% de pertes », constate Stéphane Defraine, ex-président du syndicat viticole de l’Entre-deux-mers, qui a pris en charge le dossier pour la Chambre d’agriculture de Gironde. Ceci étant, « pour l’ensemble du vignoble, la perte de récolte ne sera pas importante », estime-t-il. Mais, du coup, les viticulteurs ont été contraints d’anticiper les vendanges vendredi matin. A contre coeur, car il y a encore un manque de maturité des baies. Certains viticulteurs du secteur estiment qu’il n’y a pas encore assez de sucre et que les polyphénols n’ont pas encore atteint leur meilleur niveau. Il va donc falloir beaucoup trier pour obtenir un vin de qualité… En tout cas, « il y a une prise de conscience dans le Bordelais des conséquences du réchauffement climatique, puisque cette fois, le Médoc et Saint-Emilion ont été touchés », souligne Stéphane Defraine. « On va devoir penser à mettre des filets anti-grêles », suggère-t-il.
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