La réforme des régions: « une nécessité » pour les coopératives agricoles


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2014 PAR Solène MÉRIC

Sur le périmètre des futures grandes régions Philippe Mangin aurait vu plus grand encore que le projet actuel de réforme. «A Coop de France, nous avions en tête 7 ou 8 grandes régions, en accord avec les bassins de nos grands groupes coopératifs».
Pourtant il ne dément pas Alain Rousset quand lui, au contraire, avoue «ne pas être partisan de grandes régions». Selon lui, trop de risques d’éloigner les centres de décisions des acteurs de terrain. Sur la proposition actuelle, qui fusionne Aquitaine et Limousin, s’il ne la rejette pas et reconnaît même des cohérences, notamment historiques et agricoles, l’idéal serait pour lui «une belle façade Atlantique, avec trois ports». Comprendre ici que le rattachement des deux Charentes à l’Aquitaine reste une de ses demandes fortes.
Mais, au-delà de la forme, les deux hommes sont d’accord sur le fond, la réforme territoriale est «une nécessité» pour les acteurs de la coopération. Pour le Président de Coop de france, le premier atout sera administratif. «Quand une entreprise veut monter un projet elle doit rencontrer une multitude d’acteurs et institutions. Ca rallonge, les délais et les coûts. Décentraliser devrait permettre de faciliter tout cela. A Coop de France, nous sommes résolument pour une structuration plus importante et ainsi permettre une meilleure capacité de réponse aux besoins des coopérateurs».
Un point de vue auquel acquiesce Alain Rousset, pour qui la Région Aquitaine « partage les valeurs coopératives d’une agriculture de qualité» tout en y reconnaissant «une force pour la valorisation à l’international de ses produits».

« Faire encore mieux »Parmi les capacités d’action nouvellement mobilisables par la Région au profit de l’agriculture et de l’agroalimentaire, Alain Rousset souligne plusieurs fois l’obtention par la Région de la gestion des fonds européens Feader et Feder, «qui pourront être orientés vers les coopératives aquitaines.» Pour autant, il espère «pouvoir faire encore mieux pour les coopératives quand la région aura un pouvoir réglementaire». Un pouvoir lui permettant alors de «simplifier de procédures et les réglementations» qu’il perçoit comme des barrage au développement de la production. Et de citer les exemples de la réglementation bio, «beaucoup plus compliquée ici qu’en Allemagne», ou de l’installation d’un méthaniseur: «5 ans de procédure en France, 1 an en Allemagne».
«Si la Région obtient le pouvoir réglementaire nous mettrons en place des réglementations correctes mais pas superfétatoires par rapport à ce qu’impose l’Europe. Ce n’est pas Bruxelles qui pénalise, c’est le pouvoir étatique central», insiste-t-il. Des propos particulièrement bien accueillis par Phillippe Mangin, qui avoue «rêver que nous ayons 20 Régions comme l’Aquitaine pour la coopération agricole française. Vous êtes un modèle!» lâche-t-il enthousiaste.
Un véritable engouement fondé sur «une collaboration exemplaire entre le Conseil régional d’Aquitaine et les coopératives régionales», à tel point que le président de Coop de France et Alain Rousset avec cette fois sa casquette de Président de l’ARF, se préparent à signer une convention pour « inciter à développer cette dynamique aquitaine ailleurs en France». «Il nous faut établir des relations nouvelles entre les Conseils régionaux et les Fédérations régionales de coopératives. Dans certaines régions, les rapports sont même entièrement à construire.»
Cette signature pourrait avoir lieu avant la fin de l’année, ou, pour davantage d’échos, à l’occasion du salon de l’agriculture de Paris 2015.

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