Landes : l’Armagnac, une production en voie de disparition ?


Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac (BNIA)
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 03/01/2013 PAR Solène MÉRIC

Les chiffres du RGA analysés par les services statistiques de la Draaf, sont donc sans appel : la vigne à Armagnac recule dans les Landes. Et, avec elle, les cépages qui lui sont associés. En 2010, Baco et Ugni Blanc, cépages privilégiés pour la production d’eau de vie se replient de près de 600 ha, dont 80% bénéficiant de primes à l’abandon définitif. Aujourd’hui, ces cépages rassemblent le tiers du vignoble landais contre près de la moitié en 2000.
Côté producteurs, ils sont 93 viticulteurs landais à avoir déclaré lors du recensement 2010, détenir au total 477 hectares de vignes destinées à la production d’eaux de vie. Parmi eux, une trentaine se consacrent uniquement sur la production d’eaux de vie, et détiennent pour cette seule destination 176 ha de vignes. Mais ils sont également une soixantaine de producteurs non spécialisés à posséder 301 hectares de vignes destinées à la production d’eaux de vie, tout en disposent en parallèle de 465 hectares de vignes majoritairement à indication géographique protégée.

La pyramide des âges va en se dégradantQu’elles soient spécialisées ou non, les exploitations individuelles dominent la production de l’Armagnac en effectif, comme en surface.  Pourtant, regardant l’avenir, ce sont les producteurs mixtes établis sous formes sociétaires qui sont les plus jeunes avec une moyenne d’âge de 44 ans.
Mais, la pyramide des âges va en se dégradant quand on considère les exploitations individuelles. Dans le cadre des productions mixtes, un chef sur deux à plus de 50 ans, là où du côté des producteurs exclusifs, la moyenne d’âge atteint les 59 ans. Sur ces exploitations individuelles, la question de la reprise de l’exploitation, à l’instar d’autres secteurs agricoles, est  loin d’être anodine… Elle l’est d’autant moins quand on considère que sur les 600 hectares en attente de repreneurs, les deux tiers sont en aire de production d’eau de vie…
La question d’une disparition possible de l’Armagnac dans la décennie à venir mérite donc bel et bien d’être posée.

A lire: Revue Agreste Aquitaine n°59: http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/D4012A02.pdf

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Landes
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles