Landes: Le Concours départemental de l’élevage fête ses 50 ans !


Chambre d'agriculture 40
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 11/09/2019 PAR Solène MÉRIC

Dax, Saint-Sever, Pouillon, Saint-Vincent de Tyrosse, Hagetmau, Samadet, Grenade, Aire-sur-l’Adour, Amou, ou encore Peyrehorade l’an dernier, le Concours landais d’élevage a fait le choix chaque année de changer de lieu d’organisation, avec ces dernières années, une organisation tournante entre 5 ou 6 villes et villages principaux. Mais pour ce demi siècle, retour à la capitale ! Une manière de marquzer le coup des 50 bougies, tout en remettant sans doute un peu de lien entre les éleveurs et les montois, sans doute moins citadins que des bordelais ou des palois mais où, pour autant, les troupeaux bovins ou ovins n’y sont pas monnaie courante….

Un élevage « petit par son nombre mais grand par sa qualité »
Il faut dire aussi qu’en termes de nombre de têtes : « l’élevage landais est petit par son nombre mais grand par sa qualité », reconnaît Hervé Lard citant son prédécesseur André Graciet. « Aujourd’hui, je dirai que c’est toujours vrai et encore plus vrai ! La preuve, il y a chaque année, des animaux landais qui sont sélectionnés pour le Salon de l’agriculture de Paris et plusieurs sont récompensés. » Qui en effet ne se souvient pas de la belle Cerise, égérie du Salon International de l’Agriculture 2016, certes Bazadaise par sa race mais landaise de par son éleveur… D’ailleurs, l’organisation l’assure, « certains animaux primés au Salon de l’agriculture de Paris et de Bordeaux seront présents à Mont-de-Marsan ».

Ce 14 septembre, ce sont un peu plus de 200 bovins qui participeront au concours, avec toujours dans les Landes « une prédominance des races Blonde d’Aquitaine (90 animaux) et Limousine (40 animaux) ». Mais il faudra aussi compter sur un beau troupeau de 50 Prim Holstein et 25 Bazadaises. Au fur et à mesure des défilés des animaux, chaque race se verra attribuer plusieurs prix par catégorie d’âges. Mais, outre le prix qui récompense un animal donné dans sa catégorie, 2 autres prix sont particulièrement appréciés des éleveurs.
D’abord le prix de famille, qui « représente le prix de la génétique. Il récompense un lot d’animaux avec une tête de famille et sa descendance (minimum 3 animaux) », ensuite, le prix d’élevage « qui est le trophée le plus prestigieux ». Récompensant un lot de quatre animaux adultes nés et élevés dans un même élevage, il se situe ainsi à la croisée de la génétique et de la conduite de l’élevage. En d’autre termes, « c’est la récompense de plusieurs années de travail de l’éleveur. »

« On attend cette journée avec impatience »

Si depuis 50 ans, ils viennent et reviennent ces éleveurs landais, c’est bien pour les concours. « On vient comparer nos animaux ; les éleveurs landais sont concouristes»,admet volontiers le président de la fédération, qui n’oublie pas non plus de préciser que tout cela se passe dans la bonne humeur. « Ici, dans les Landes, c’est un groupe d’éleveurs toutes races d’animaux confondues qui aiment se retrouver une fois par an pour fêter l’élevage landais, malgré les crises et les problèmes du quotidien. On attend cette journée avec impatience. Pour ma part, ça fait 28 ans que ce jour-là, je pars de mon exploitation à 5 heures du matin (comme mes collègues d’ailleurs) avec ma salopette et mon costume. Je suis éleveur jusqu’à 11 heures du matin en participant aux concours et après je mets la chemise blanche pour recevoir les élus pour la visite officielle du site du concours ! »

Une manifestation qui en un demi-siècle, et 3 présidents de fédération départementale des comices plus tard, n’a pas beaucoup changé, sans perdre en fréquentation. Signe que c’est une valeur sûre. « En 1970, les 210 bovins participant aux épreuves étaient sélectionnés dans les élevages par les syndicats de race. Aujourd’hui pour la race Blonde, les animaux sont sélectionnés à partir des résultats des comices cantonaux et pour les autres races, c’est fonction de la volonté des éleveurs qui concourent. On retrouve une dizaine de familles d’éleveurs qui participent encore aujourd’hui au concours 50 ans après la première édition. » Seule évolution côté organisation, depuis (déjà…) 1980 : « l’instauration d’un repas du midi en commun pour tous les éleveurs et ouvert au public ». Repas désormais préparé par des producteurs fermiers du réseau Bienvenue à la Ferme. A Mont-de-Marsan, ce samedi, c’est à partir de 12h30 sur le boulodrome à proximité qu’il sera servi avec dans l’assiette : charcuterie, magret de canard, frites, fromages et tourtière (18e sans réservation).

45 chevaux lourds, 5 ânes des Pyrénées, 20 poneys landais et 30 moutons

Affiche Elevages et Terroirs landais 2019

Sur le reste des animations, si les bovins restent les stars de l’évènement, le public pourra aussi admirer 45 chevaux lourds, 5 ânes des Pyrénées, 20 poneys landais et 30 moutons avec la présentation, sans concours, des races Berrichon de l’Indre, Tarasconaise, Suffolk, Landaise, Solognotte, Cameroun, Charolais…
Des moutons qui d’ailleurs sont à l’honneur sur l’affiche de cette Journée Elevages et Terroirs landais, au côté d’une jeune éleveuse, que les lecteurs d’Aqui reconnaîtront. Il s’agit de Sarah Sous installée à Saint-Yaguen et aujourd’hui à la tête d’un troupeau de 350 brebis de races Berrichon de l’Indre et Romane. Elle sera présente sur l’évènement. Une volonté de la fédération départementale que de mettre à l’honneur les nouvelles générations d’éleveurs landais, qui par leur installation assure la pérennité de l’agriculture et de l’élevage dans le département.

Quant à l’avenir du Concours, Hervé Lard n’a qu’un souhait: « J’espère un avenir le plus long possible pour ce concours départemental car il faut montrer que l’élevage landais existe et résiste ! »

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