Le coup de colère des agriculteurs Périgourdins en guise d’avertissement


Jeunes agriculteurs de la Dordogne
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/10/2014 PAR Claude-Hélène Yvard

L’action de mardi matin menée devant la Direction départementale des territoires (DDT) à Périgueux par les syndicats agricoles majoritaires de la Dordogne constitue un premier avertissement. « Le ton se durcira si nous ne sommes pas entendus », ont prévenu les agriculteurs. Une cinquantaine d’entre eux ont tapissé de paille et de lanières de papier, les grilles de la DDT et un chargement de fumier a été déversé devant l’entrée. Ce fumier a pu être récupéré gracieusement par des jardiniers ou des particuliers.
Avant qu’une délégation soit reçue par le préfet Jacques Billant, les agriculteurs ont exprimé leurs doléances. Elles sont au nombre de sept principales.  Il s’agit d’alléger les normes et les charges pesant sur le coût du travail, d’accompagner les trésoreries des exploitations dont la plupart sont exangues, de revoir la directive nitrates qui entraînerait pour la Dordogne, le classement de 99 communes en zones vulnérables au lieu des 17 existantes. Cela signifie des contraintes supplémentaires insupportables pour les exploitants. Les agriculteurs demandent de mettre fin au blocage des dossiers installation.

Pas d’incident Pour Jean Marc Constant, éleveur à Razac-sur- l’Isle, et secrétaire général des JA, c’est le dossier le plus prégnant. « Nous avons une trentaine de dossiers qui ne peuvent aboutir, cela crée des situations ubuesques avec des jeunes qui ne peuvent pas s’installer et des cédants qui ne peuvent pas prendre le retraite. » Cette première action s’est déroulée sans incident. « Les agriculteurs sont partagés entre colère et résignation. Il n’y a pas pas eu de débordement. En tant que responsables agricoles, nous parvenons encore à tenir nos troupes. Et des phénomènes de violences comme il a pu se produire à Agen, ne correspondent pas à nos moyens d’action. Mais le danger pourrait venir des plus résignés. Chez certains, la colère est telle, que l’on n’est pas à l’abri. » 


Journée morte pour l’agriculture, le 5 novembreD’autres actions devraient suivre dans les prochaines semaines semaines, notamment lors de la journée de mobilisation nationale du 5 novembre. Ce jour là, devrait être une journée morte pour l’agriculture périgourdine. Si on ne sait pas encore la forme exacte que prendra cette journée d’ action en Dordogne, la chambre d’agriculture, les coopératives, les organismes agricoles dont certains emplois sont menacés, devraient rester porte close et les agriculteurs devraient descendre dans la rue.

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