« Les Chroniques de l’Agronome » : Etre ingénieur Bordeaux Sciences Agro… c’est quoi ?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/02/2012 PAR Joël AUBERT

–       « Tu fais quoi comme études ? »
–       « Moi ? Je suis à Bordeaux Science Agro, une école d’ingénieur agronome… »
–       « A Grenoble ? Mais c’est loin ! »

Combien de fois ces ingénieurs spécialisés dans les sciences et technologies du vivant ont été victimes de cette mauvaise compréhension, si bien que Coluche en a fait une de ses répliques phares ? Cela illustre une réalité : pour beaucoup le métier d’ingénieur agronome reste flou. Pourtant – et samedi les jeunes visiteurs ont pu le constater au gré de leurs discussions avec les nombreux étudiants qui représentaient l’école – les responsabilités d’un ingénieur agronome se sont largement développées et mériteraient d’être mieux connues.

Elève en troisième année à Bordeaux Sciences Agro (anciennement ENITA de Bordeaux), je cherchais une manière simple et pédagogique de contribuer à la meilleure connaissance du métier que je vais exercer. Je vous propose donc d’aller, pendant 6 mois, à la rencontre de douze de mes collègues qui débutent en mars leur stage de fins d’études. Aujourd’hui, une petite mise en bouche qui j’espère vous donnera envie de suivre la progression de ces ingénieurs « juniors », dont la diversité des thématiques de stage montre comment, quelque soit leurs intérêts et donc les compétences qu’ils ont choisi d’acquérir, ils contribuent au défi global de nourrir le monde…durablement.

Lucile, Florine, Gwenaëlle, Pierre et les autres…
En prise directe avec le milieu agricole au sein de la Réserve Naturelle de Nohèdes dans les Pyrénées Orientales, Lucile, 23 ans, mettra au point un plan de gestion pastoral intégrant les enjeux économiques de la Réserve et du site Natura 2000 en mettant en œuvre les principes de l’agriculture à Haute Valeur Naturelle (un concept encore peu connu qui vous sera expliqué plus tard…). A une centaine de kilomètres au Nord, Florine étudiera l’impact de la structure des paysages sur la biodiversité viticole du Limouxin. Je ne pourrais malheureusement pas interviewer Gwenaëlle sur son lieu de stage. Dans le cadre du Plan d’Action Post Incendie du Parc Naturel de la Réunion, elle réfléchira à la réorganisation  foncière de l’espace avec des éleveurs de bovins divagants, et à la diversification des activités des agriculteurs : développement de l’agritourisme, de fermes pédagogiques. « Ce qui me plaît, c’est le travail en concertation avec les éleveurs et d’autres acteurs du territoire dans une optique de redynamisation des zones rurales » explique la veinarde. Entrée à  Bordeaux Sciences Agro par le concours interne après avoir travaillé 8 ans en Corse, elle n’est vraisemblablement pas décidée à rester sur le continent.

L’Office National des Forêts de Bruges (33) accueillera Pierre. Le jeune Normand analysera de plus près la régénération naturelle du pin maritime sur la dune littorale en tentant de comprendre pourquoi les graines disséminées naturellement ne permettent plus la repousse de l’arbre. Afin d’attiser votre curiosité et conserver du grain à moudre pour les prochains articles, je ne vous dévoile pas immédiatement le thème de stage des 12 élus de ces Chroniques de l’Agronome. Basée dans le Parc Naturel du Gâtinais en Essonne (mon lieu de stage), je resterai en contact avec eux pour comprendre, entre autres, comment s’organisent pour répondre à la mission qui leur a été confiée, et comment ils voient l’intérêt de leur stage pour les enjeux locaux et mondiaux. Prochain épisode fin mars…


Opaline Lysiak

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