Les produits du Périgord assurent leur promotion au salon de l’agriculture


Claude -Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/02/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

 Lors de cette édition 2015, du salon de l’agriculture, ils ne sont que deux producteurs périgourdins à avoir fait le déplacement porte de Versailles. Jean Christophe Mouret, producteur de noix est là comme chaque année. Son stand a été en majeure partie financé par le syndicat de la noix. Côté viticulteurs du Bergeracois, beaucoup ont abandonné l’idée de monter à Paris.  La seule exception est le château Fagé à Pomport. Pour Valérie et Benoît Gérardin, l’investissement est lourd, beaucoup plus lourd que n’importe quel autre salon viticole. Ils ont investi 4000 euros dans la location de leur emplacement, auxquels s’ajoutent les autres frais. « Pour que l’opération soit rentable, mon comptable estime que le coût du stand représente 10 % du chiffre d’affaires que l’on doit réaliser à Paris. A 3600 euros, le plus petit espace,  c’est difficile,  »  précise Jean Christophe Mouret.  A ces deux producteurs, il faut ajouter quelques entreprises artisanales dont les foie gras Grolière, récompensés par trois médailles,  et la distillerie artisanale de Clovis Reymond,à Villamblard. Comment dans ce contexte assurer pendant le savoir la promotion des produits du Périgord ? Cette année, la Chambre d’agriculture, en partenariat avec les réseaux Bienvenue à la ferme et marché de producteurs de pays et le Département, ont pris le relais. « Iil devient très difficile pour un agriculteur d’assumer seul les frais d’une telle manifestation. D’année en d’année, leur présence n’a cessé de diminuer. Alors, pour assurer cette promotion, nous avons décidé de proposer un service restauration à partir uniquement de produits du Périgord à un prix abordable. Nous avons fait appel aux adhérents Bienvenue à la ferme et au réseau marché de producteurs de Pays. En Dordogne, ces deux marques représentent 500 agriculteurs. Nous leur avons demandé de faire un effort sur leurs tarifs, de les proposer avec une réduction de 40 %. Tous ont joué le jeu, » explique Annie France Lasfargeas, du service tourisme et promotion de la chambre d’agriculture de la Dordogne.

 Des menus 100 % PérigordC’est ainsi que depuis samedi, les visiteurs du salon peuvent déguster le canard  de Philippe Lapeyre ou encore les pommes de terre de Pierre Henri Chanquoi, agriculteur à Grèzes, les noix de la famille Mouret autour des vins de Bergerac et de Monbazillac d’Anthony Castaing, viticulteur à Pomport. Si eux ne sont pas présents à Paris, leurs produits y sont à travers deux menus concoctés  grâce au partenariat établi avec l’antenne du CFA de la Maison familiale et Rurale de Siorac de Ribérac. Ils sont une dizaine apprentis en CAP cuisine, en CAP restauration, en Bac pro à se relayer pendant toute la durée du salon. Ils assurent la préparation de ces menus 100 % Périgord et le service.

Les apprentis de la MFR de Siorac de Ribérac

« L’objectif est fixé à 1200 repas à la fin de la manifestation, nous tournons autour de 130 repas chaque jour depuis l’ouverture. Les visiteurs apprécient et la prestation de nos jeunes est unaniment saluée, indique David Laher, qui assure l’encadrement. Et les convives sont agréablement surpris de la prestation proposée car ils ont droit à une tartine de Dordogne composée de Magret de Canard, de foie gras au sel sur compotée d »oignons et sa rapée de truffes. Cette première, soutenue par le conseil général, permet ainsi une plus grande visibilité du Périgord à Paris, notamment par la valorisation d’un territoire au travers des circuits courts de l’agritourisme, par le partage de savoir faire avec le partenariat avec la maison familiale de Siorac et les Toques du Périgord. Le comité départemental du tourisme est également présent sur le stand.

Des produits sous signes officiels de qualitéPendant deux jours, mercredi et ce jeudi, le public parisien a pu déguster de délicieux toasts de foie gras du Périgord, de la franquette, du cabécou, du foie gras mais les organisateurs n’avaient pas oublié les biens connus appellations viticoles de Bergerac. Et pendant deux jours, sur le stand de  la région Aquitaine, les démonstrations culinaires autour du Périgord ont séduit le plus grand nombre. La volonté clairement affichée est de mener ensemble diverses actions de promotion collective, de mutualiser des moyens afin de défendre des modes traditionnel  de productions, de renforcer l’image de notoriété du Périgord dans le domaine de la gastronomie.  Cette union crée une dynamique, depuis deux ans désormais. La noix, la pomme, le foie gras, le poulet, toutes ces filières ont un point commun : ce sont toutes des filières d’origine et de qualité. Cette dynamique sera à développer dans le cadre de la future région, dès l’an prochain.



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