Entre Béarn et Pays Basque les syndicats agricoles en pleine campagne


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/01/2013 PAR Olivier Darrioumerle

La confrontation s’est terminée dans la nuit de vendredi à samedi par une troisième mi-temps arrosée au vin de Jurançon. Une fraternité voulue par la FDSEA qui ne cesse d’appeler à l’unité. Cataloguée de syndicat unique par ses opposants, la FDSEA est majoritaire sur l’ensemble des Pyrénées-Atlantiques (55 %.) Jean-Michel Anxolabehere, le président sortant de la chambre d’agriculture, se défend contre les attaques de la confédération paysanne : « La FDSEA n’est pas un syndicat unique, la preuve : nous organisons ce soir un débat pluraliste. Par contre, vos élus refusent toujours depuis douze ans de siéger à la chambre d’agriculture. Quand déciderez vous de participer à l’élaboration des projets ? », lance-t-il sous forme de piques.

« Notre métier c’est de produire ! » Jean-Michel Anxolabehere (FDSEA)

Claude Berhocoirigoin, candidat sur la liste d’opposition ELB et président d’Euskal Herriko Laborantza Ganbara, la chambre d’agriculture officieuse du Pays basque, répond clairement :« tous les sièges de la chambre d’agriculture officielle seront occupés. ». Mais il ne cesse de défendre bec et ongles la ligne idéologique de son syndicat basque : « Certes nous ne siégions pas dans une chambre d’agriculture, mais celle-ci ne peut pas s’approprier les résultats du travail de terrain que nous menons. La finalité de la chambre d’agriculture est la concurrence et les marchés mondiaux, notre association indépendante relocalise la production à partir des forces vives du territoire.» Par exemple, dans un département qui produit 85 % du lait de brebis en Aquitaine, la confédération paysanne et ELB se posent en défenseurs des petits producteurs contre la logique quantitative des grandes laiteries. Normal que la filière ovine soit au centre des débats. Près de la moitié des nouvelles installations sont dans ce secteur, « mais la part des laits AOC baisse au profit des imitations d’Ossau-Iraty !», se plaint Laurent Irigaray (ELB.) 

 La FDSEA, souvent accusée de défendre les grands exploitants refuse cet argument d’opposition. « Ce n’est pas les petits exploitants contre les méchants céréaliers. Les aides permettent aux petites structures de s’agrandirent. Il y a de la place pour tout le monde ! », contre-attaque François Lavigne, représentant les Jeunes agriculteurs. Dans le camp de la FDSEA personne n’ose contester le travail d’accompagnement des associations basques. Le mot d’ordre est de ne pas diviser la profession, mais pas question pour autant de laisser tous les lauriers à l’opposition. « ELB n’a pas le monopole de l’accompagnement !, tranche Jean-Michel Anxolabehere. Le travail des associations ne suffit pas. L’agriculture du Pays-basque a besoin de l’intervention de la chambre d’agriculture. C’est un travail collectif », conclut il. Les agriculteurs, qui avait voté à près de 70¨% aux dernières élections, ont jusqu’au 31 janvier pour faire leur choix entre des syndicats, qui disent tous se battre pour les petits exploitants, et que seule une ligne idéologique sépare. 

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