Les vétérinaires restent vigilants. Exemple dans les Pyrénées-Atlantiques


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Publication PUBLIÉ LE 25/11/2013 PAR La rédaction

Ce jour-là, près de 6 500 vétérinaires et leurs assistants se sont rassemblés pour dénoncer un paragraphe du projet de loi d’avenir de l’Agriculture visant à leur interdire de délivrer des antibiotiques critiques. Prise à l’initiative du ministère de la Santé, bien que les intéressés rappellent qu’ils dépendent de celui de l’Agriculture, cette mesure a suscité un tollé. Les vétérinaires craignent en effet qu’il s’agisse là d’un premier pas vers une interdiction totale de la délivrance de médicaments. Devant ce mouvement de colère, l’alinéa contesté a été retiré par les pouvoirs publics, tandis qu’un groupe de travail  auquel les professionnels étaient associés était mis en place.

Un état des lieux souhaitéDans les Pyrénées-Atlantiques comme dans les autres départements, ce  geste d’apaisement a amené les vétérinaires à écrire à nouveau au préfet pour l’informer qu’ils suspendaient leur menace de grève du mandat sanitaire. Une pétition continue cependant à circuler sur internet afin de leur permettre d’obtenir le plus grand nombre de soutiens possible (stop-marisol-touraine.com).

Pour les pouvoirs publics, la réduction des antibiotiques reste d’actualité, rappelle  Françoise Bussieras. « En cinq ans, les vétérinaires ont diminué leurs prescriptions de 40%. On nous demanderait de réduire encore l’existant de 50% en deux à trois ans. C’est en discussion. Il y a des filières qui  consomment beaucoup de ces médicaments. Cela étant, il est difficile de donner des chiffres. On ne sait pas encore ce qui est nécessaire, et ce qui est superflu. C’est la raison pour laquelle nous proposons qu’un état des lieux soit fait : un monitoring enregistrant toutes les délivrances effectuées par filières. »

Comme ses collègues, la présidente du syndicat continue toutefois  à estimer que la mesure qui a été envisagée relève d’une « profonde méconnaissance » du métier de vétérinaire. Une profession qui n’est pas liée aux mêmes contraintes économiques que celles relevant de la santé humaine. De même, elle juge peu efficace une proposition du ministère de la Santé de plafonner à 15% les marges pratiquées sur les antibiotiques dits critiques. « Une telle mesure ne manquerait pas  de poser problème en raison  des charges supportées par nos structures. Par ailleurs, je ne pense pas qu’une baisse des prix des médicaments soit de nature à limiter leur consommation»

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