Maïsadour à nouveau dans le vert


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 05/12/2017 PAR Solène MÉRIC

« Deux éléments exogènes importants ont marqué l’exercice (clôt au 30 juin 2017, ndlr) : une récolte céréale 2016 très modeste en raison d’une forte sécheresse, et la deuxième vague de grippe aviaire, qui s’est révélée beaucoup plus dévastatrice que la précédente, touchant non seulement les canards mais aussi cette année les poulets », résume le Directeur général, Philippe Carré. Une influenza aviaire épisode 2 qui aura impacté la moitié des activités du groupe pour un coût de 30M€, après les 20M€ de la première épizootie. Face à cela, il rappelle les 3M€ investis par le groupe en matière de biosécurité tout au long de la filière sans oublier de rappeler les 8M€ investis directement par les producteurs sur leurs exploitations.

« Nous sommes encore en convalescence »
Au total, un « contexte économique particulier », synthétise sobrement Michel Prugue, mais qui faisait déjà suite à trois précédents exercices durant lesquel le groupe avait du faire face à différents aléas dont la sécheresse, la première crise aviaire ou encore les conséquences économiques et financières de la crise Ukrainienne où le groupe coopératif est implanté depuis quelques années.
Pour autant, Maïsadour enregistre un résultat net bondissant de 27 M€ passant de -22,2 M€ sur l’exercice précédent à + 4,8 M€ cette année. Autre bon chiffre pour le groupe : son excédent brut d’exploitation progresse de 10 % passant à 39,3 M€ (soit 3% du CA consolidé).
Une situation financière assainie grâce à la mise en place d’un plan de redressement en trois volets détaille Philippe Carré. « Nous avons d’abord travaillé au redressement de certains foyers de perte », notamment sur le pôle gastronomie autour du saumon. « Est ensuite venu, à partir de février 2017, un plan d’économies général sur toutes les activités du groupe », et enfin, a été lancé un « programme de cessions d’actifs dormant permettant de faire entrer de la trésorerie ».
Espérant ainsi clore le chapitre « des mauvaises nouvelles en escadrille », mais conscient que le groupe est « encore en convalescence après deux mauvaises grippes », Philippe Carré vise pour 2017-2018, « un redressement qui ne soit pas ponctuel mais durable et qui s’appuie sur les fondamentaux. Il s’agit de consolider et amplifier le redressement et de remuscler les résultats économiques durablement ».

Startégie, innovation et international
Au-delà, c’est avec une nouvelle feuille de route « Maïsadour 2026 », que le Directeur général du groupe vise aussi à répondre à un double défi qui est d’une part « d’accélérer la mutation des adhérents vers une agriculture éco-responsable et compétitive » et d’autre part « adapter notre modèle à des consommateurs changeants et exigeants », le tout dans une volonté de transparence et de traçabilité réaffirmée.
Un plan stratégique qui n’oubliera pas de jouer la carte du numérique, de l’innovation et de l’international. Et pour cause, les exportations du groupe (qui est par ailleurs présent dans 80 pays), représentent 19% de son chiffre d’affaires. Un chiffre particulièrement tiré cette année par les exportations de Maïsadour Semences qui enregistre 5% d’augmentation grâce à la forte croissance des ventes de tournesol et de colza. Après l’échec d’alliances avec les voisins Terres du Sud ou encore Terena, c’est peut-être, en terme d’objectif, à l’international aussi que pourrait se jouer les futurs partenariats stratégiques du groupe. « Il ne serait notamment pas incongru de regarder l’Europe de l’Est sur les semences, car c’est là que ça se passe », glisse le directeur général en guise d’illustration.

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