Quand la Région Aquitaine ne fait qu’un avec son agriculture…


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2014 PAR Joël AUBERT

Ce fût une journée particulière, une journée de l’Aquitaine en manière d’héritage. Elle s’est terminée, en effet, par un hommage à celui qui porta le salon régional surs les fonts baptismaux, Jean-Louis Breteau, dont le nom sera désormais indissociable du Hall 4 de la Foire de Bordeaux, là où une partie de l’agriculture régionale se donne rendez vous chaque année,

Les animaux représentatifs de l’élevage bovin d’abord, les ovins et les volailles ensuite, le Marché des Producteurs de Pays composent avec la ferme aquitaine, en plein air celle-là, un paysage singulier et toujours aussi attractif. Sans oublier à deux pas la carrière, haut lieu d’un autre élevage, celui des chevaux et des compétitions qu’elle accueille.

Le président du Conseil régional Alain Rousset, accompagné de son vice président en charge de l’agriculture Jean-Pierre Raynaud mais aussi de Bernard Uthurry, Renaud Lagrave, Catherine Veyssy, Béatrice Gendreau, entre autres, a fait plus qu’une visite débonnaire; il a écouté, encouragé, félicité, notamment les responsables de l’enseignement agricole, les jeunes lycéens en premier, qui prennent une part active à l’animation de ce rendez vous avec d’autres jeunes en formation, ceux de Bordeaux Sciences Agro.

Au gré de son parcours aquitain, on a remarqué une halte au stand de la chasse, une pause intéressée au stand du Conservatoire Végétal Régional où l’attendaient Patrick Beauvillard, son président, et Evelyne Leterme sa fondatrice et directrice, le temps pour eux de rappeler que l’un des objectifs de cet extraordinaire verger expérimental, qui se dote d’un Conseil scientifique, est de devenir un vrai pôle de la conservation végétale. Pas une fin en soi mais au contraire un haut lieu de la biodiversité au service de l’arboriculture. Un détour par le labyrinthe initiatique imaginé cette année pour prolonger le concours des vins, et, bien sûr, un temps fort au bord du ring où lui furent présentés les bovins en tête du palmarès de ce Salon.

L’hommage à Jean-Louis Breteau

Vint alors le temps de l’hommage à Jean-Louis Breteau. En présence de son épouse Jacqueline de Stéphanie et Céline ses filles, de son frère Christian, Dominique Graciet d’abord, le président de la Chambre régionale d’agriculture et du Salon et Alain Rousset, ensuite, dirent chacun à sa façon combien l’homme les avait marqués, à titre personnel mais aussi en tant que bâtisseur de l’ Aquitaine et d’humaniste aux cotés des Jacques Castaing, présent ce jour et de Jean Pousset récemment disparu. D’une Aquitaine que Jean-Louis Breteau eût tôt fait de faire découvrir à l’actuel président de la Région… Du Périgord au Pays basque, de la vallée de la Vézère à celles des aldudes. A une époque où la régionalisation était balbutiante et où, seuls, des pionniers se risquaient à imaginer les futures solidarités et les orientations de son développement. Sur le mode complice et reconnaissant, Alain Rousset n’a pas craint de faire partager quelques souvenirs à celles et ceux qui n’auraient pas voulu manquer ces moments souvent… forts en bouche. Des garbures au cou d’oie en passant par les soirées ou s’envolaient les chants, à l’issue d’une soirée joyeusement arrosée. « C’était une façon de vivre l’Aquitaine » que l’actuel président des Régions de France comprît très vite auprès de Jean-Louis Breteau. Une Aquitaine qui s’est aussi découvert des complicités avec le Pays basque sud, et d’autres régions espagnoles. « A l’heure où on veut redécouper les régions, même si l’Aquitaine de demain se donne un Nord (allusion aux Charentes du Poitou) elle aura toujours un sud, sera tournée vers le sud et d’évoquer aussi, curieusement, le Limousin qui pourrait en être, si on considère les frontières de la langue d’oc.

Alain Rousset, Dominique Graciet, Christian Breteau, ses filles Stéphanie et Céline, et Jacqueine, son épouse

Dominique Graciet avait, pour sa part, eût des mots très forts pour Jean-Louis Breteau:  » c’était un frère, un guide pour ma génération, un père que ce soit au Salon ou à Bordeaux qu’il me fît découvrir ». Enfin, allait venir le temps de dévoiler la plaque en hommage, mais Alain Rousset n’en eût pas le temps…Un vent de circonstance, sous le hall 4, l’en empêcha sans doute mu par le goût de la liberté propre à Jean-Louis Breteau, que le président de l’Aquitaine rappela en manière de clin d’oeil à l’ami disparu, mais pourtant si présent en ce lieu.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles