Réduction des intrants: le réseau européen H2020 Nefertiti s’intéresse aux innovations girondines


Anna Bonnemasou Carrere
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/07/2019 PAR Anna Bonnemasou

La thématique de la visite française était la réduction des intrants, notamment les produits de traitements phytosanitaires. Et à cette fin la viticulture girondine innove sur tous les fronts. Que ce soit concernant les insecticides, les herbicides ou les traitements anti-maladies. A chaque problème les agriculteurs et para-agriculteurs cherchent des solutions. Et parmi elles certaines surprennent, intriguent, interpellent, mais plusieurs parviennent à convaincre les membres de la mission NEFERTITI.

De la technique …

Pour le président de la Chambre d’Agriculture de Gironde Jean-Louis Dubourg « La solution [à la crise écologique] viendra de la technicité des agriculteurs. Ces compétences doivent évoluer et cela se fera par de la recherche, de la recherche appliquée. Pour cela la Chambre d’Agriculture sera là. Pour aider à adapter ces nouveaux outils à la réalité des agriculteurs, vous pourrez compter sur nous » lance le céréalier nouvellement élu à ce siège. Le développement de leurs compétences les agriculteurs girondins y travaillent, et leurs projets sont nombreux. Jeudi après-midi plusieurs machines et prototypes étaient présentés aux membres européens et français (une dizaine d’agriculteurs et techniciens agricoles du Château Luchey-Halde et des vignerons de la coopérative de Tutiac) de la mission NEFERTITI. Tous ces projets tendent à la réduction de la quantité de produits phytosanitaires utilisés. Pour atteindre cet objectif les prototypes passent par différents biais. Le plus impressionnant est cet engin dernier cri: un pulvérisateur, conçu par la société Tecnoma, dont les bras pulvérisateurs ont été équipés de buses anti-dérives et de réceptacles. Ces pièces permettent d’éviter que le produit ne soit pulvérisé dans le voisinage et également de limiter sa perte dans les sols. Un engin qui porte à 35 % l’économie de produit réalisée. Moins imposants mais pas moins innovants, des capteurs étaient également exposés au Château Luchey-Halde de Mérignac. Ce dispositif, présenté par l’Institut français du vin, qui est aussi partenaire de l’opération NEFERTITI, vise à capter les taux de spores présentes dans les vignobles afin de mesurer la pression de maladies sporadiques, telles que le mildiou ou l’oïdium.

 

Nouveau pulvérisateur de Tecnoma, utilisé par le Chateau Luchey-Halde car permet de contrôler l'aire de vaporisation du produit et d'en limiter la perte grâce à des réceptacles

… Et des échanges pour la mission NEFERTITI

Si la technologie et la science composaient le fil rouge des discussions; charges sociales, conditions de vendanges et masses salariales ont également été abordées entre les pieds de vignes. Les échanges se font en anglais entre les rangs de cabernet, quand le portugais résonne dans la parcelle de Merlot. Les accents se mêlent aux cépages, et on compare, comment chacun travaille de chaque coté des frontières. Parce que c’est surtout ça la mission NEFERTITI, souligne Marion Enard, de la Chambre d’Agriculture de Gironde, rassembler des techniciens des cinq pays participants, pour échanger sur les méthodes de production, mettre en commun les techniques, pour parvenir à réduire les produits chimiques dans les productions, agricoles maraîchères et viticoles.


Dans la matinée, une première partie des échanges avait eu lieu au Château Coutet à Saint-Emilion. Au programme: démonstration sur l’entretien sous le rang chez l’inventeur du Vitirover et comparaison avec d’autres pratiques entre outils traditionnels et outils innovants.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles