Réduire l’usage des pesticides et en limiter l’impact une journée en Dordogne


DM Chambre d'agriculture de la Dordogne
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/12/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Le 13 décembre à Montagrier, commune du Ribéracois, il fut beaucoup question du plan écophyto 2018. Sur ce secteur de la Dordogne, différentes actions ont été menées par les agriculteurs et les collectivités pour mieux protéger l’environnement, les milieux aquatiques, et la santé humaine. Piloté par le Ministère d’agriculture, le plan vise à réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires en France. Il mobilise depuis 2008 des chercheurs, des exploitants, des techniciens des chambres d’agriculture. Le principal défi est de diminuer le recours aux produits phytosanitaires, tout en continuant à assurer un niveau de production élevé tant en quantité qu’en qualité. Pour relever le défi, une large gamme d’outils a été mise en place. Ces outils concernent la formation des agriculteurs à une utilisation responsable des pesticides, l’obtention d’une certificat individuel, la création d’un réseau de fermes expérimentales pour mutualiser les bonnes pratiques,  la mise en ligne localement, de bulletins de santé du végétal (BSV) qui alertent les producteurs sur l’arrivée des parasites. En Aquitaine, il existe une douzaine de réseaux de  fermes écophyto, qui représentent 121 exploitations, et une dizaine de lycées agricoles impliqués dans la démarche. Le but de ces réseaux est d’inciter à modifier les techniques utilisées par la diffusion de bonnes pratiques. 

Le certiphyto, obligatoire au 1er octobre 2013Pour le bien-être de tous, tout acte professionnel et dès que l’action conduite porte sur l’utilisation, la distribution, le conseil, la vente de produits phytopharmaceutiques, sera bientôt soumis à la détention du certificat individuel appelé Certiphyto. Il atteste de connaissances suffisantes pour utiliser les pesticides en sécurité et en réduire leur usage. Démarré en 2009, le dispositif de formation Certiphyto a déjà permis de former près de 140 000 agriculteurs sur l’ensemble du territoire français. Fin 2012, près de 50 % des exploitants agricoles aquitains devraient être ainsi formés.  Le certificat sera obligatoire  au 1er octobre 2013 pour les professionnels exerçant dans les secteurs de la distribution, de la prestation, et du conseil. Les agriculteurs, salariés, agents des collectivités bénéficient d’un délai d’un an supplémentaire. De nombreux organismes sont habilités par le ministère pour suivre cette formation. La liste est disponible sur le site de la DRAF d’Aquitaine. Seul bémol, on observe une grande diversité de coûts entre les prestataires. 

Dans  le cadre du plan Ecophyto, le ministère de l’Agriculture vient de mettre en ligne un portail dédié aux alternatives aux pesticides baptisé EcophytoPIC. Il doit permettre de réunir les connaissances en matière de techniques alternatives et de sensibiliser les professionnels du secteur. http://agriculture.gouv.fr/ecophytopic. L’objet de ce site est de réunir les références et connaissances disponibles sur le sujet de la Protection Intégrée des Cultures (PIC) afin d’y sensibiliser les professionnels et de faire évoluer les pratiques vers une réduction de l’utilisation des pesticides.

Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, a annoncé  ily a quelques jours qu’il souhaitait donner de nouvelles orientations au plan écophyto, en l’inscrivant dans une réflexion plus globale et notamment dans une démarche de produire autrement. Un site internet :http://agriculture.gouv.fr/produisonsautrrement, va être lancé demain. Plateforme contributive, ce site réunit des initiatives innovantes et sortant des sentiers battus menées par des agriculteurs et agricultrices.

Pour Stéphane Le Foll, le plan Ecophyto doit être le cadre d’une meilleure appréhension du conseil agricole et de ses évolutions, afin d’aller dans le sens d’une « plus grande professionnalisation et d’une indépendance de ce conseil.»
Les méthodes préventives existantes telles que la rotation des cultures, les mesures d’hygiène pour limiter la propagation des organismes nuisibles ou encore l’aménagement d’habitats spécifiques aux organismes utiles constituent des éléments tout aussi importants en matière de réduction d’usage de pesticides.

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