Simple et exhaustif, l’agriculture d’Aquitaine a son atlas

Il aura fallu six mois de travail à une équipe de cinq personnes, pour réaliser cet ouvrage officiellement baptisé « Regards et Perspectives – L’Aquitaine agricole en 2010». Un travail que la DRAAF Aquitaine est pour l’heure, la seule direction régionale à avoir réalisé, précise Jean-Pierre Morzière, chef du service Information statistique économique et territoriale. Objectif de cette initiative : « valoriser les résultats du recensement en dressant un portrait actualisé de l’agriculture en Aquitaine ». En effet, Hubert Guicheney, en charge de la réalisation du projet explique que « la DRAAF a déjà sorti de nombreuses publications thématiques, mais celle-ci apporte une vision globale et exhaustive de l’agriculture en Aquitaine ».
Et pour cause, en cinq chapitres, la publication couvre à la fois des données de cadrage général qui resituent la filière dans son contexte régional, mais se concentre aussi sur de nombreuses thématiques « incontournables » du secteur telles que les statuts juridiques des exploitations, la main d’œuvre, les productions végétales et animales, sans oublier les plus confidentielles d’entre elles comme l’apiculture, le kiwi, les équidés, ou encore les lapins…
Mais, outre une photographie de toute la diversité des productions agricoles régionales, le recensement 2010 aborde de nouvelles questions liées à l’actualité agricole et ses perspectives d’évolution. Une dimension nouvelle qui se retrouve donc aussi dans cet atlas avec des focus particuliers sur les circuits courts, la diversification des exploitations, l’utilisation d’internet par les agriculteurs, l’irrigation, etc… Au total ce sont 61 fiches thématiques qui font le tour de l’Aquitaine agricole.

Une vision géographique plus précise
Pour permettre une appropriation rapide des informations, Hubert Guicheney explique que chacune de ces fiches s’organise en une carte couplée à une analyse qualitative qui vient commenter et éclaircir l’interprétation cartographique. « Trois types de cartes ont été utilisées » ajoute-t-il. D’abord des cartes « d’analyses thématiques conventionnelles », qui représentent des données à l’échelle géographique du canton. Ensuite des «cartes carroyées» et des cartes «carroyées et lissées», deux techniques rendues possibles par la géolocalisation des sièges d’exploitations agricoles réalisée au cours du recensement. Le principal avantage ici est de pouvoir «s’affranchir des limites et des découpages administratifs», et ainsi donner une vision géographique détaillée plus précise et compréhensible « au premier coup d’œil », explique Jacky Bonotaux du service statistique de la DRAAF. A chaque fiche aussi, un petit encart « Champ et méthode » vient définir en quelques mots les principaux concepts utilisés pour une thématique définie.
Enfin, en fin de publication, dans sa version papier, un index permet au lecteur de trouver rapidement la ou les fiches thématiques qui pourront lui apporter les informations qu’il recherche. Car si cet atlas a été édité à 500 exemplaires (sur papier recyclé et encre végétale) et largement distribué dans les administrations ou auprès des élus (sénateurs aquitains notamment), il est également gratuitement consultable par tous, fiche par fiche, sur le site http://draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr/Regards-et-perspectives-l,1208.