Technopôle Agrolandes: du numérique à la biosécurité avicole


©Nathalie LARRADET Architecte
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/09/2017 PAR Solène MÉRIC

Agrolandes, dont « la première pierre de réflexion a été posée en 2012 par Henri Emmanuelli », rappelle son successeur Xavier Fortinon, n’a toujours pas de murs, mais les choses avancent. Les premiers travaux s’annoncent à Haut-Mauco sur l’emprise foncière de 90 ha destinée au projet. En effet, le début de la construction de l’Agrocampus,  le « centre névralgique de la Technopole », qui accueillera les équipes de la Technopole et une pépinière d’entreprises est annoncé pour la fin de l’année. Un bâtiment de 1600 m2 qui donnera corps au projet, en attendant la réalisation à terme d’une zone d’activité…

« Un réseau de 100 à 200 fermes connectées »
Mais en attendant la coupure de ruban, prévue pour fin 2018 début 2019, les représentants du GIP, qui fédère institutionnels et une association d’une trentaine d’entreprises de l’agri-agro, rappelaient ce mardi, que le Technopôle a d’ores et déjà acté les 3 axes stratégiques de son action.
D’abord, « l’agriculture numérique » avec comme point d’appui, un projet d’une plateforme expérimentale de grande ampleur via un réseau connecté de fermes. L’idée ici est de « permettre des démonstrations technico-économiques de produits et services innovants sur un réseau de 100 à 200 fermes connectées », imaginent facilement les responsables.
Ensuite, « la valorisation des déchets et coproduits de l’agroalimentaire et de l’agriculture (dont la sylviculture), incluant également la question du stockage de l’eau et de la réutilisation des eaux usées ». Un axe stratégique en adéquation avec la réalité économique du territoire, les filières volailles, truite, maïs et pin produisant un gisement d’1 million de tonnes par an.
Enfin, 3ème pilier du GIP Agrolandes : l’animation du cluster Biosécurité. Une thématique qui s’est « imposée » d’elle-même au regard de la criticité de la situation, et les craintes de nouvelles crises pour les filières volaille et canard, confie volontiers Xavier Fortinon.

Philippe Carré, Xavier Fortinon, Thierry Zurcher et Marc Chazaux

Vers une cartographie de la filière avicole et palmipède en temps réelConstitué par un réseau d’acteurs de professionnels et d’entreprises de la filière, d’acteurs académiques ainsi que des institutionnels, dont le CIFOG, les chambres consulaires, les collectivités locales, et les services de l’Etat, le Cluster a déjà démarré ses premières actions de manière très concrète. La (pour l’heure) petite équipe de Marc Chazaux, Directeur d’Agrolandes est en effet déjà mobilisée, depuis les bureaux du Conseil départemental, sur une mission de cartographie de la filière avicole et palmipède en temps réel. « Il s’agit de savoir où se trouvent les sites d’élevage, les ateliers de gavages, les sites industriels, quels sont les circuits de transports, etc… L’objectif étant, dès l’identification d’un foyer, de pouvoir stopper les flux et ainsi diminuer le risque de propagation d’un virus », explique Thierry Zurcher, ex directeur général du groupe coopératif Maïsadour, et, dont le successeur Philippe Carré vient également de prendre la suite à la présidence de l’Association Agrolandes Entreprises. Une cartographie qui va s’étendre sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, mais aussi sur la région Occitanie « voire dans les Pays de Loire, où la filière volaille est importante », indique Xavier Fortinon, Président du Conseil départemental et du GIP Agrolandes. Commandée par le CIFOG, la publication de ce travail est prévue dès ce mois de novembre afin de permettre aux professionnels d’être dès cette année, totalement opérationnels en cas de nouvelle alerte virale.

Autre chantier prioritaire du cluster bio sécurité: l’inventaire et la hiérarchisation des risques de propagation du virus sur l’ensemble de la filière gras/maigre. Un premier rapport d’étape est attendu pour la fin de l’année. « L’idée est de repérer quels sont les points critiques de risques à chaque étape de la filière : l’élevage, le transport, l’abattage,… Ce n’est qu’une fois repérés et hiérarchisés, qu’on pourra régler les problèmes et points de faiblesses les uns après les autres. », explique Thierry Zurcher. Bien sûr aussi au cœur des réflexions du GIP, la vaccination des volailles et palmipèdes.
Au total autant de thématiques de travail, qui tout en étant ancrées dans le territoire et son tissu économique donnent aussi au Technopôle une visibilité nationale. Condition d’importance s’il en est pour en assurer son succès et son attractivité auprès des entreprises, et à travers elle, celle du département.

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