Terres agricoles en Pyrénées-Atlantiques : Comment redonner conflance aux jeunes agriculteurs en période de crise ?


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Publication PUBLIÉ LE 04/03/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Les outils sont là et la SAFER, tantôt négociateur foncier, tantôt moralisateur du marché, est capable de prendre le taureau par les cornes lorsqu’il s’emballe. La crise foncière vient d’un constat simple : lorsque les non-agriculteurs achètent des terres, les prix flambent et la terre agricole brûle. Quid des cent mille hectares de terres agricoles bientôt libérées. La SAFER ne laissera pas l’agriculture disparaître des zones proches des grands centres urbains. L’objectif est de maîtriser le foncier pour préparer le changement de génération. Car le modèle de la transmission familiale ne suffit plus. « Il faut être imaginatif pour inventer des formules ! », déclare M.Saint-Jean, président du comité technique de la SAFER Pays-Basque.  La SAFER et la région Aquitaine veulent prendre les risques du foncier. Minimes pour eux car le foncier est un capital qui ne perd pas sa valeur. Mais primordial pour les jeunes agriculteurs qui subissent le foncier comme un frein pour accéder au métier. Sur les terres agricoles de la SAFER, les jeunes agriculteurs pourront s’installer, déchargés des frais liés au capital foncier, notamment notariés. Ils deviendront propriétaires de la terre qu’ils travaillent au bout de dix ans, comme dans un contrat de leasing.
Ce mécanisme devrait être actif à partir de l’été, mais reste expérimental. La question qui persiste est « 10 ans, mais après … ». Il est toujours difficile d’évaluer une politique qui n’a pas été mise en place, mais Pierre Pouget, le directeur de la SAFER, tranche : « Il serait coupable de ne rien faire, avant de conclure, on est à un carrefour, il faut avoir le courage de prendre des initiatives. » A noter que huit jeunes agriculteurs grâce à l’action de la SAFER ont pu s’installer, sur 167 hecatres, en 2010 dans le département.

Photo : aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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