Un Cluster pour lutter contre la grippe aviaire


JD
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/05/2017 PAR Solène MÉRIC

C’est une même volonté qui a réuni hier mercredi, les représentants de la profession agricole, des filières avicoles, des chercheurs et des collectivités locales ; celle, après deux années de cauchemars, de « faire que les filières retrouvent leur dynamisme », synthétise Bernard Tauzia, Président d’Arvol, l’Association Régionale « Volailles de chair d’Aquitaine ».
Une volonté évidemment partagée aussi autour du « plus jamais ça », mais qui ne peut se défaire d’une forme de lucidité : « désormais, il nous faut apprendre à vivre avec ce risque sanitaire, mais il nous faut aussi réussir à éviter la propagation de virus en les repérant le plus tôt possible », indique pour sa part le président du CIFOG (Comité de l’Interprofession du Foie Gras), Christophe Barrailh.
Autres volontés exprimées ce mercredi par ceux qui ont eu à subir et à gérer ces crises successives : avoir une vision globale de la filière, être un lieu de mutualisation des réflexions et de l’expression des besoins, afin de fixer ensemble des objectifs et élaborer des stratégies et projets concrets de courts, moyens et longs termes dans la transversalité des compétences, quelles soient professionnelles, politiques, et scientifiques.
Parmi les thématiques d’ores et déjà imaginées, le Cluster sera appelé à intervenir par exemple, tant sur les questions de logistique, que de prévention des risques, de formation, de bien-être animal etc…

Une cartographie de l’élevage et un inventaire des risquesAu total une galerie d’acteurs et d’actions potentielles dont le pilotage et l’animation est confié au GIP Agrolandes, basé à Haut-Mauco. Initialement imaginé par Henri Emmanuelli, en 2013, avec déjà une forte tendance à lier l’innovation à l’agriculture et à l’agroalimentaire, c’est presque logiquement, que le GIP s’ouvre désormais à ce nouveau domaine d’action qu’est la biosécurité. Travaillant sur des problématiques liés à la Ferme du futur, des projets en cours peuvent d’ores et déjà être classés dans les champs d’action de la biosécurité. Parmi elles, Marc Chazaux, directeur d’Agrolandes, cite par exemple des études en cours sur la conception de portes de cages plus faciles à nettoyer, ainsi que sur leur traçabilité.
Sur les projets à courts termes, que les représentants des filières appellent de leurs vœux, sont à venir, une cartographie en temps réel des élevages, couvoirs et abattoirs précisant les espèces, le nombre et l’âge des animaux abrités. Très attendus aussi : un inventaire des risques afin de permettre l’identification et la hiérarchisation par degré d’urgence des points faibles de la chaîne de production. A court terme aussi, la définition de mesures de gestion de crise ainsi que la conception d’outils d’aide à la décision en cas de suspicion ou de foyer avéré.
Dans un calendrier de moyen terme figurent aussi bien sûr toutes les questions relatives à la vaccination : développement et homologation d’un vaccin pour les canards ou encore la conception d’une stratégie vaccinale avec des laboratoires et des coopératives, le tout sans oublier l’estimation de la faisabilité technique et financière de telles ambitions.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! AGRICULTURE > Nos derniers articles