Un plan pour mieux anticiper l’influenza aviaire


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/01/2018 PAR Claude-Hélène Yvard

 Il s’agit d’une première en France, l’initiative revient aux représentants de la filière avicole de la Dordogne. Ils ont demandé aux services de l’Etat de préparer un exercice pour mieux anticiper une suscpicion  ou un cas de foyer d’influenza aviaire. Le test  en situation semi réelle a eu lieu début novembre à Périgueux. Le scénario est simple : un éleveur de canards gras et gaveur, appelle les services vétérinaires car il observe une surmortalité dans un des bâtiments d’élevage. Il s’avérera qu’il s’agit d’un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène. Comment réagir, comment éviter la propagation du virus et une nouvelle crise ? Cette expérience a été menée de manière concertée avec les services de l’État, les éleveurs de la filière longue et courte, les organisations de producteurs, la Chambre d’agriculture et a réuni une quarantaine d’intervenants, représentants 12 structures.

Acquérir une culture du risque

Le but est de permettre aux professionnels d’acquérir une culture du risque. Cinq objectifs ont été définis au préalable. Le premier objectif était de tester la réactivité de la filière en situation de crise pour éviter toute propagation du virus, le deuxième était de tester la circulation rapide de l’information entre les services de l’état et les professionnels, l’objectif trois est un objectif d’analyses, être capable d’identifier tous les producteurs dans les zones réglementées, le quatrième concerne la communication avec un message commun auprès des producteurs, des salariés et du grand public. Le dernier est de définir des procédures fiables et duplicables en cas d’urgence pour renforcer la bio sécurité à tous les échelons de la filière. Les premiers retours d’expérience font apparaître ce qui a bien fonctionné, notamment la bonne coordination des différents intervenants. « Réagir dans les toutes premières heures, est essentiel pour la profession, » insiste Patrice Marcelly, directeur de la coopérative agricole bergeracoise Terres du Sud qui regroupe 180 producteurs du Sud-Ouest. Dans les points à améliorer, cette expérience a permis de se rendre compte que les listings concernant le nombre de producteurs, et le nombre de bâtiments d’élevage et d’animaux ne sont pas forcément à jour. La réaction des différents corps de métier, notamment du transporteur, qui doit passer la consigne à ses chauffeurs d’arrêter leur circuit, est primordiale. L’initiative intéresse aujourd’hui les autres départements avicoles du Sud-Ouest, surtout le cluster bio sécurité Nouvelle Aquitaine. Ce type d’exercice devrait être mis en place à plus grande échelle et de façon plus régulière, en se servant des enseignements de l’opération menée en Dordogne. 

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