Une association périgourdine de défense des agriculteurs


Aparu 24
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/05/2015 PAR Claude-Hélène Yvard

Les agriculteurs périgourdins en ont assez. Ils souhaitent pouvoir développer des projets viables économiquement pour pérenniser leurs exploitations sans subir des contestations de toutes sortes. Depuis deux ans, les affaires en justice contre des projets agricoles, émanant de collectifs de voisins ou d’associations de défense de l’environnement,  se multiplient, mettant parfois en péril l’activité agricole. Pour faire face à ces situations, certains responsables agricoles du département ont décidé de se constituer en association et de créer Aparu 24 (Action Périgord agriculture et ruralité). Symboliquement, l’association, née en décembre dernier, a été présentée il y a quelques jours à Daglan sur l’exploitation d’Alain Rilievo, un jeune éléveur qui s’est retrouvé dans une tourmente judiciaire après avoir déposé un permis de construire pour un bâtiment de veaux de boucherie, alors que son dossier était conforme avec la réglementation. Il avait obtenu toutes les autorisations nécessaires. Le jeune agriculteur est encore sous le coup de deux procédures judiciaires.

« La peur doit changer de camp »  » Lorsque les agriculteurs sont ainsi attaqués. Ils sont confrontés à des situations auxquelles ils ne sont pas préparés : trouver un avocat, faire face à une expertise judiciaire. Les procédures sont très complexes et souvent les agriculteurs sont isolés et démunis. Le rôle de l’association sera donc d’accompagner techniquement, juridiquement et financièrement les agriculteurs qui doivent surmonter ce genre de situation. La peur doit changer de camp, » indique Yannick Francès, président de l’association. Lorsque les intérêts des agriculteurs seront engagés, l’association se donnera le droit d’aller en justice pour demander réparation. Aparu 24 réunit plusieurs organisations : l’association des irrigants de la Dordogne, la coopérative Périgord aviculture qui cherche à installer des jeunes. Elle a reçu le soutien de l’association de promotion du foie gras du Périgord. « 

Dossiers en cours« Actuellement, nous avons cinq dossiers en cours, dont un atelier de veaux de boucherie, une petite unité de méthanisation, et un atelier palmipèdes gras, particulièrement problématique dans le secteur de Miallet. Il s’agit de projets jugés légaux et conformes, des projets à taille humaine, en aucun cas de projets industriels. Il faut dire stop à ces attaques incessantes, » insiste Yannick Francès. Dès les premières tensions au sujet d’un projet, Aparu souhaite privilégier le dialogue, dès que ce sela possible. »Le recours à une procédure ne doit pas être systématique. Nous sommes à même d’expliquer chaque dossier. Les professionnels que nous sommes veulent juste pouvoir vivre et travailler en milieu rural. « Il en va de la pérennisation des fermes dans le paysage rural de notre département. »

L’adhésion à cette association se fait sous forme de cotisation :  une adhésion symbolique de 10 euros par an. 

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