Une rentrée chargée en revendictions pour la FRSEA d’Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/08/2013 PAR Solène MÉRIC

Que ce soit la faute aux pluies et crues printanières ou aux orages de grêle du début du mois d’août, les chiffres sur l’agriculture régionale livrés par le syndicat majoritaire de la profession ne sont pas bons. En Dordogne, entre les vignes, le maïs ou encore les vergers victimes de la météo, ce ne sont pas moins de 60 M€ de pertes qui sont attendues. En Gironde, sur les 15000 ha de vignes touchées par l’orage de grêle, 8000 ha seraient détruits à au moins 80%, provoquant une perte de près de 200M€. Dans les Landes, le printemps excessivement pluvieux devrait causer une perte globale estimée entre 100 et 150 M€.

Une assurance à deux volets: les volumes et les prixDes chiffres qui, selon la FRSEA, doivent certes provoquer la solidarité des collectivités, qui commence à se mettre en œuvre, mais aussi «amener les pouvoirs publics à mettre en place un système d’assurance récolte obligatoire», ou à tout le moins fortement incitatif. Dans cet ordre d’idée, certains comme Michel Prugue, Président de Maïsadour, proposent «une assurance à deux volets», comprenant d’une part «une assurance volumique» et d’autre part «une assurance sur les prix» dans les cas de fluctuations négatives les plus extrêmes.

Toute puissance de la grande distributionSur cette question économique de la fluctuation des prix des matières premières, la FRSEA Aquitaine, dans la droite ligne du niveau national du syndicat, veut saisir l’occasion du projet de loi de compétitivité pour réaffirmer la nécessité de donner plus de poids à l’interprofession agroalimentaire, face à la toute puissance de la grande distribution. «Quand le coût de production augmente on a besoin de répercuter ce coût jusqu’au bout de la chaîne, d’autant que l’impact de cette répercussion serait faible pour les consommateurs » estime Henri Bies-Péré. «2 ct € par litre de lait, 6ct pour un camembert, 1,3 ct pour 4 pots de yaourt…» illustre-t-il. Pour ce faire «il faut prévoir la possibilité de créer des relations interprofessionnelles fortes au sein de l’agroalimentaire et pour ça on a besoin de réviser la LME (Loi de Modernisation de l’Economie)», ce dont est précisément l’objet du projet de loi de compétitivité prochainement débattu au Parlement. Face à la crainte plusieurs fois répétée des agriculteurs que la voix de la grande distribution reste plus puissante que celle de l’agroalimentaire, Alain Rousset prenant sa casquette de député, s’est dit «prêt à y travailler sur le plan parlementaire».

Aides PAC, l’Aquitaine « fortement pénalisée »Une relation contractuelle entre transformateurs et producteurs qui serait d’autant plus importante dans le secteur laitier à partir de 2015, date de la fin des quotas posés par l’Europe dans ce secteur, insiste le Président de la FRSEA.
Enfin, le Président de la Région a également assuré les professionnels de faire remonter auprès du Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, les revendications de la FRSEA concernant l’accompagnement de l’Etat, en relais de la baisse des aides de la PAC. Henri Bies Péré, notamment, a en effet souligné avec force que « le découplage des aides européennes va fortement pénaliser les productions lait, maïs, élevages », nombreuses en Aquitaine. «Il faut, insiste-t-il, que l’Etat instaure un système de prime pour amoindrir la baisse drastique de ces DPU (droits à paiement unique)».

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