Viticulture et Ostréiculture: des filières qui résistent au « choc démographique »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2015 PAR Joël AUBERT

Deux filières étaient ainsi les invitées très en vue de la CDFR Gironde : l’une assez évidente, la viticole, avec pour représentante Céline Wlostowicer présidente de la Cave coopérative de Sauveterre-de-Guyenne, l’autre à priori plus surprenante, l’ostréicole et la pêche avec Olivier Laban, venu du Bassin d’Arcachon où il est en première ligne de tous les débats sur l’avenir de cette activité.

Viticulture familiale ici à Sauveterre…L’un et l’autre n’ont pas semblé outre mesure redouter la disparition d’exploitations du fait du non renouvellement des générations. Propos évidemment à nuancer mais d’où il ressort que quand l’économie d’une filière tient le choc ou progresse c’est plus facile de garder des actifs et pas seulement dans le cadre familial, hors cadre aussi, en intéressant des nouveaux venus à ces nouveaux métiers qu’ils peuvent embrasser.

Encore n’est-il pas vain d’anticiper les évolutions. C’est ainsi que la présidente de la cave de Sauveterre rappelant que sa structure avait pris l’initiative de lancer une étude parmi ses adhérents avait eu la bonne surprise de découvrir que la moyenne d’âge était inférieure à 50 ans et que sur les quelques 130 exploitations et 2500 hectares en production, la dimension familiale restait la référence. A vrai dire le rétablissement relatif, mais réel, du prix du vin malgré des millésimes délicats, redonne confiance à une profession qui s’appuie sur le véritable outil économique qu’est aujourd’hui la coopération. Un outil qui de l’amont -définition des produits et d’une gamme- à l’aval -commercialisation y compris à l’export- participe de la « sécurisation » du revenu d’exploitations, même s’il reste beaucoup à faire pour rémunérer le viticulteur à la hauteur de son investissement personnel et en particulier du temps passé.

… et Ostréiculture convoitée là sur le Bassin d’ArcachonOlivier Laban, de son côté, est venu expliquer la spécificité de l’activité ostréicole : une filière très exposée à la fois par les aléas naturels et les contraintes environnementales qui lui sont liées mais aussi à cause d’une transmission d’exploitations qui reste « un défi ». Défi dans une profession maritime où l’âge légal de départ à la retraite est de 55 ans où la moyenne aujourd’hui est de 47 ans mais où surtout les exploitations, non pas sur le domaine maritime concédé, mais à terre du côté du bâti pour ne pas dire des cabanes, sont « plus vulnérables »…La pression touristique est si forte qu’il va falloir se doter de moyens pour conserver ces outils ; et Olivier Laban de rappeler qu’Arcachon et Le Cap Ferret ont ainsi « changé de vocation ». De là à imaginer que la Safer puisse intervenir il n’y a qu’un pas où la capacité de préemption ne serait pas la seule réponse. A suivre, d’autant que des jeunes sont intéressés par l’ostréiculture et la pêche et que par exemple 110 ont pu être installés depuis dix ans.

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