Turbomeca, victime d’espionnage industriel


Turbomeca
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 12/04/2011 PAR Nicolas César

Les similitudes avec l’affaire Renault sont nombreuses : des espions en interne, une piste chinoise et une entreprise dont l’Etat français est actionnaire. L’affaire démarre en janvier 2010 chez Turbomeca, la filiale de Safran qui conçoit des turbines à gaz pour hélicoptères. Ses turbines équipent des engins civils et militaires. Durant huit mois, sa messagerie interne aurait été infiltrée. Toutes ses discussions techniques et financières auraient été copiées. Saisie, la police va très vite privilégier la thèse d’une complicité en interne. Mais, cette fois-ci, l’espionnage semble bien réel.

Turbomeca espionné par la Chine ?
C’est pourquoi, depuis le 27 octobre, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête sur le motif d’introduction, suppression et modification frauduleuses de données informatiques et recel. Les systèmes informatiques de l’entreprise, spécialisée dans la fabrication de turbines, auraient été piratés. Cette fraude aurait déjà coûté plusieurs millions d’euros au groupe Safran, selon « Le Monde ». Selon le journal, une dizaine de personnes auraient déjà été placées en garde à vue. Mais, l’information n’est pas confirmée. A l’image de Renault, l’enquête se tournerait vers la Chine. Le principal avionneur public du pays pourrait se trouver derrière cette opération. Pour l’heure, c’est silence radio du côté de la direction, qui se refuse à tout commentaire et préfère laisser l’enquête se poursuivre. Turboméca, est l’une des plus grosses entreprises de la région. Elle emploie sur le site de Bordes 2500 personnes et 1350 à Tarnos dans les Landes.

                                                                                                                         Nicolas César


Crédit photo : Turbomeca

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