Les Assises de la donnée publique au Conseil régional d’Aquitaine : rassurer et convaincre les collectivités


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2010 PAR Solène MÉRIC

Que ce soit dans l’exercice de leur mission de service public ou dans l’évaluation de leurs politiques, tous les acteurs publics, des services de l’Etat aux communes en passant par les communautés de communes, départements et régions, sont créateurs et détenteurs de données publiques. Statistiques, réseaux urbains, cadastres, bâtiments, budget, travaux, localisation de services, horaires,… plus que de simples informations administratives, ces données peuvent se révéler être, entre les mains de créatifs développeurs, les ingrédients de base de services innovants pour les citoyens. Mais, condition sine qua non à cette utilisation des données publiques par des acteurs privés, leur libération, c’est-à-dire leur accessibilité dans un format qui en permettent leur exploitation directe. Comme l’a souligné Danièle Bourlanges, Directrice adjointe de l’Agence du Patrimoine Immatériel de l’Etat, l’enjeu ici pour les collectivités est bien d’accompagner l’innovation et la création sur le territoire, tout en mettant en place une administration plus moderne, et par définition, plus transparente. 

Apaiser les craintes des collectivités
Parmi les exemples de services créés à l’étranger à partir de données publiques libérées Charles Nepote, responsable du programme Open Data Fing, cite par exemple une application d’aide à la décision quant au choix de son habitation à Londres prenant en compte les stations de métro, les temps de transport, le type de logement recherché ou encore les prix par quartier.
Pour autant, si cette ouverture des données ouvre de nombreuses perspectives en termes d’innovation, d’économie, et d’accès à l’information pour les journalistes ou chercheurs, le partage de données publiques n’est pas forcément une évidence pour les collectivités. Nathalie Monet-Carbonnière, conseillère régionale déléguée aux TIC le souligne, «peu de collectivités se sont lancés dans l’open data, alors même que l’ouverture des données est encadrée par la loi ». En effet, force est constater que pour les administrations, certaines craintes persistent : le pas technologique, les craintes juridiques ou encore, la crainte « psychologique » d’une utilisation de ces données publiques d’une manière non conforme à ce qu’en attend la collectivité. Pour tenter d’apaiser ses angoisses, la journée de travail a fourni les témoignages rassurants et convaincus de quelques « pionniers » du partage de la donnée publique ainsi qu’un certain nombre d’outils pour accompagner les collectivités dans ces démarches.

La CUB se lance
Enfin, ultime signe d’encouragement aux plus réticents à l’Open Data, ces Assises de la données publiques ont été l’occasion de lancer officiellement la démarche « de libération » des données sur le territoire de la CUB, en partenariat avec le Conseil régional d’Aquitaine, représenté par son Président Alain Rousset et le Conseil général de la Gironde, représenté par Anne-Marie Keiser, vice-présidente. Dans ce cadre, plusieurs ateliers et rendez-vous de mensuels seront donnés tout au long de l’année afin d’organiser sur le territoire « une dynamique d’innovation à partir de la donnée publique ».

Solène Méric

Plus d’infos: http://www.aecom.org/ et http://fing.org/

Photo: aqui.fr

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles