Des entreprises périgourdines travaillent à la reproduction de la grotte Chauvet


claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 13/05/2013 PAR Claude-Hélène Yvard

Dans les locaux de l’hôtel d’entreprises de Montignac, les supports de 250 mètres carrés de parois ornées qui iront s’insérer dans la reproduction de 3000 m2 de la grotte Chauvet, commencent à prendre forme. Alain Dalis, qui a acquis un savoir faire d’une vingtaine d’années dans la réalisation des facs-similés, dirige une équipe de huit personnes.  Il a notamment travaillé sur le projet de rénovation de Lascaux II, et avec Monique Peytral pour des opérations de restauration. Il a de belles références avec notamment le fac-similé de la grotte de Niaux.
Sa toute jeune entreprise Arc & os, fait partie des entreprises retenues pour la réalisation de la réplique intégrale de la grotte Chauvet, un projet de 50 millions d’euros, auquel l’Etat et les collectivités participent. Le lot de scénographie, de sculptures et de peintures du fac-similé de la grotte Chauvet, a été attribué par le groupement monté par la Socra à Marsac sur L’Isle. « Je fais partie de ce groupement d’entreprises, » précise Alain Dalis. « Nous sommes chargés de réaliser l’anamorphose. Ce lot représente 14 millions d’euros H.T. La Socra en est le mandataire » souligne Patrice Palem. Ce dernier assure un rôle de conseil, de chef d’orchestre pour l’ensemble de ce lot.
Retrouver le geste et susciter l’émotion« Nous avons 23 modules de différentes tailles à créer. Nous utilisons des résines et des matières naturelles, pour la fabrication du moule. Le recours aux techniques numériques nous permet de travailler avec un maximum de précision et en trois dimensions, explique Alain Dalis. Ensuite, les peintures et les gravures sont créées à la main, à partir de la projection de photos numériques. « Ce qui est le plus important à mes yeux, c’est de retrouver le geste des hommes qui ont peint ces bouquetins, ce hibou, ces taureaux. Parfois, la technique utilisée semble assez sommaire : une paume de la main, un geste rapide. Ce qui compte, c’est l’émotion que l’on doit y retrouver. Car cette grotte que j’ai l’occasion de visiter régulièrement en compagnie des scientifiques est exceptionnelle. Elle a été préservée de toute invasion humaine depuis sa découverte en 1995, » détaile l’entrepreneur de Montignac. La réalisation de Chauvet II est aussi un travail d’équipe réunissant plusieurs métiers et disciplines, en étroite collaboration avec l’équipe scientifique.  
La Socra a aussi choisi comme « co-traitant » des entreprises proches du groupe Vinci (Campenon Bernard, Cofex, Freyssinet) pour la partie technique, le sculpteur toulousain Gilles Tosello, les ateliers artistiques du béton (AAB) et l’entreprise parisienne Phénomènes. Dès son ouverture, la reproduction de la grotte Chauvet, sera gérée par une autre société périgourdine celle de Kléber Rossillon, qui a notamment en charge le château de Castelnaud, les jardins de Marqueyssac. 

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