« Les gens sont sensibles à l’architecture. Parler de la ville, permet de lutter contre la sinistrose ambiante ». Ce lundi 29 mars, Alain Juppé, qui avouait sa passion, au sens parfois punitif du terme, pour l’aménagement urbain, ouvrait sur cette médication, la présentation de la 4ème édition d’Agora. Entouré de l’architecte et urbaniste, Djamel Klouche, commissaire général de l’événement, Rémi Cambau, organisateur des débats et François Parrot pour la scénographie, il en dévoilait les grandes lignes. La biénale, étant, cette année, intitulée : stim-Métropoles millionnaires. « Stim » pour stimulant et « métropoles millionnaires » pour l’ambition de la ville de Bordeaux d’accéder à ce statut.
Agora publique et forum urbain
Mettre l’architecture, l’urbanisme et le design à la portée de tous les publics dans de nombreux lieux sera à l’ordre de ces 3 journées : d’Arc en rêve aux Archives Municipales, de Cap Sciences à l’école des Beaux-arts, de la maison de l’architecture à l’Utopia, de la librairie Mollat au Musée des Arts Décoratifs… Le Hangar 14 demeurant le siège essentiel des manifestations, pour quelques incursions dans le quartier des Bassins à Flot, théâtre du vaste projet d’aménagement orchestré par l’architecte Nicolas Michelin, et de la construction du non moins vaste pont Bacalan Bastide. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de présenter le projet de ville au grand public et de positionner Bordeaux entre ses sept voisines européennes choisies pour être des modèles de développement : Belgrade la forte, Copenhague l’écologique, Zurich la paisible, Valence l’ambitieuse, Rotterdam la créative, Riga la complexe et Liverpool l’ex industrielle devenue culturelle.
De nombreux partenaires, dont des bailleurs sociaux et des bureaux d’étude, des artistes et des galeries se sont greffés sur l’événement, qui grossit d’édition en édition. Le dialogue et la réflexion seront ouverts, entre professionnels et politiques, pour parler aux habitants de leur avenir au sein de la ville millionnaire, d’un futur pas si lointain, sachant que « la question n’est plus de savoir si nous voulons vivre ensemble, mais comment vivre ensemble ».
Isabelle Camus
Programme : http://www.bordeaux.fr