A Bayonne, la Ville lutte contre le frelon asiatique en détruisant les nids


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/04/2012 PAR Nicolas César

La mairie de Bayonne assure la destruction des nids sur les espaces publics de la commune et subventionne désormais les propriétaires privés pour les interventions sur leurs parcelles. « Cette lutte coordonnée pour limiter l’essaimage est la seule à pouvoir être efficace. Il est donc essentiel que chacun signale les nids dès leur apparition au printemps et fasse preuve de grande vigilance », indique la Ville dans un communiqué. La municipalité se veut, par ailleurs, rassurante quant au risque de piqûres à la vue des nids ou des insectes. « Le Comité de Coordination de Toxicovigilance n’a constaté aucune augmentation du nombre de piqûres d’hyménoptères dans les départements colonisés depuis 1 à 4 ans », précise le texte. « En revanche, il est la cause de déséquilibres écologiques qui justifient une lutte raisonnée et proportionnée », s’inquiète la mairie. En effet, le frelon asiatique est un « tueur  » d’abeilles.

Pourquoi les pièges sont-ils à éviter ?
Surtout, dans ce communiqué, la Ville de Bayonne nous livre un enseignement important pour lutter efficacement contre le frelon asiatique. « Les pratiques de piégeage du frelon asiatique apparaissent sans réelle efficacité (les populations de frelons asiatiques restent équivalentes dans les zones piégées et non piégées), et néfastes pour les autres insectes volants, en particulier les pollinisateurs. En effet, les pièges ne sont pas sélectifs : ils capturent et tuent de nombreux insectes non ciblés », avance la collectivité. C’est un reproche fait par de nombreux scientifiques. Pour rappel, le cycle du frelon asiatique  est le suivant. La reine fonde sa colonie au printemps (février à avril) dans un endroit abrité (trou de mur, bord de toiture, roncier…). Ensuite, comme pour d’autres frelons, la colonie délocalise vers un autre nid à construire en emplacement dégagé et élevé, lorsque le site primaire devient trop étroit. Les plus gros nids peuvent atteindre 1m de haut et 80cm de diamètre. On estime en moyenne à 6 000 le nombre d’individus (produit par un nid mature) au cours d’une saison. Le nombre d’adultes dans le nid atteint son maximum début novembre. Ensuite a lieu l’essaimage, avant la mort de la reine et celle des ouvrières. Le nid est abandonné, il n’est jamais réutilisé. Les futures fondatrices, quant à elles, hivernent à l’abri (sol, tas de bois, anfractuosité…). Nous ferons le point sur l’efficacité de cette méthode à la fin de la campagne de destruction des nids.

                                                                                                                                            Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

Qui contacter pour un signalement et/ou une subvention ? :
– le service Cadre de vie : 05.59.46.43.18
– le service Hygiène et Sécurité : 05.59.46.60.48

Pour en savoir plus :

– Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) : www.mnhn.fr

– Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI) : 02 47 36 64 12

– Observatoire des abeilles : www.oabeilles.org

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