A Bordeaux, Alain Bernier écrit à Nicolas Sarkozy pour lui suggérer de changer les normes comptables


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/10/2008 PAR Nicolas César

Selon Alain Bernier, un ancien cadre d’une grande banque, qui a créé l’an dernier sa société de conseil en financement à Mérignac, en Gironde, appliquer les normes IFRS (International Financial Reporting Standards) aux PME françaises permettrait d’apporter 1 000 milliards d’euros pour notre économie. « Aujourd’hui, lorsqu’un chef d’entreprise vient voir une banque pour obtenir un crédit, la valeur de son fonds de commerce n’est pas prise en compte », souligne-t-il. En effet, lorsque la banque de France a conçu la centrale des bilans, elle a choisi comme référence les bilans fiscaux, selon la méthode du coût historique, prenant tous les actifs en valeur d’achat.

Favoriser le crédit bancaire

Mais, appliquer aujourd’hui les normes IFRS aussi aux sociétés non cotées en bourse résoudrait ce problème. « Ceci permettrait aux PME et aux TPE de profiter immédiatement de leur potentiel de rentabilité, en réévaluant les actifs et en imputant au capital le bénéfice qui en ressort ». En clair, les banquiers auraient en face d’eux, une fois la valeur en fonds de commerce prise en compte, des entreprises plus saines qu’il n’y paraît au regard du système actuel et prêteraient davantage. Une idée, qui pourrait sauver bon nombre d’entreprises, dont les difficultés de trésorerie sont aujourd’hui accentuées par la crise. Selon Alain Bernier, cette méthode aurait pour effet de réintégrer 1 000 milliards d’euros en cinq ans dans l’économie française… Le principe est simple. Alain Bernier utilise déjà cette méthode avec sa société. Dans un premier temps, il réécrit un « bilan intermédiaire » prenant en compte la valeur en fonds de commerce de ses clients. Ensuite, il contacte la banque de France pour faire modifier et améliorer la cotation de l’entreprise. Si la demande est acceptée, ceci permet au « patron » de la société d’obtenir un prêt d’un montant égal aux capitaux propres. « Lorsque le Crédit Agricole s’est transformé en société anonyme, il a réalisé 380% de plus value en chiffrant sa valeur en fonds de commerce », rappelle-t-il.

Une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy

Persuadé, que cette solution est efficace en cette période de crise, il n’a pas hésité à suggérer Nicolas Sarkozy qui assure, également, la présidence de l’Union européenne pour quelques mois encore, de changer les normes comptables pour les PME. Le courrier serait bien arrivé au président qui l’a remercié de « son aimable attention »…

Nicolas César

Plus d’infos sur http://www.alain-bernier-finances.fr/

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