Près de 15 000 personnes défilent contre la LGV à Hendaye, au Pays Basque


Mairie de Bayonne
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/01/2010 PAR Nicolas César

« La LGV massacre notre environnement », « Non aux lignes nouvelles, oui à la voie existante », « LGV, trop cher et dévastateur », « la LGV clôture notre région ». Tels étaient les messages que l’on pouvait lire sur les nombreuses banderoles déployées dans le cortège, qui s’étendait sur deux kilomètres, entre la gare d’Hendaye et Irun, en Espagne. Les manifestants se sont interrogés sur la pertinence de faire une LGV : « Pourquoi plus vite ? », en faisant l’éloge de la lenteur. Ainsi, ils ont fabriqué un escargot et construit un TGV « humain », en carton. 

« La LGV ne servira que les élites »
« Pourquoi détruire autant l’environnement, déraciner des gens pour gagner une heure sur un trajet pour aller à Madrid », demande Christine, une habitante, d’Ascain, dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour cette mère de trois enfants, « cette LGV ne servira qu’à des élites, à relier des capitales pour le business ». « C’est un projet ruineux (20 milliards d’euros), qui va endetter la Région à hauteur de 640 millions d’euros, soit la moitié de son budget annuel », rappelle Monique De Marco, tête de liste Europe Ecologie en Aquitaine aux élections régionales. D’autant, que « les chiffres de RFF concernant l’augmentation probable du trafic du fret avec la création d’une nouvelle ligne, sont fantaisistes. D’autres études montrent qu’une modernisation des lignes existantes peut suffire », ajoute-t-elle. « C’est du gaspillage d’argent public. ça se voit que ce n’est pas le leur », fustige Jacky, un habitant de Ustaritz.

Les élus locaux demandent à être écoutés par l’Etat
En tête de cortège figuraient les mouvements écologistes du Pays basque, Europe Ecologie, mais aussi une centaine d’élus des 29 communes concernées par la nouvelle ligne à grande vitesse, entre Bayonne et Hendaye. « Cette LGV est une vaste tromperie. On peut développer des transports électriques, mais à un coût et une vitesse raisonnables. L’Etat est prêt à tout pour relancer la machine économique, mais il serait bien qu’il nous écoute aussi, nous, les petits élus », suggère Jean-Louis Laduche, le maire d’Ascain. Dans sa commune de 4 000 habitants, un quartier est touché par le tracé. « Le fret est un prétexte farfelu pour faire cette nouvelle ligne », déplore, quant à lui, Jean-Baptiste Sallaberry, le maire d’Hendaye.

D’autres priorités
« Il y a d’autres priorités aujourd’hui, il faut accélérer le fret », lance, de son côté, Noël Mamère, le député-maire Verts de Bègles. « Alors qu’il faudrait accélérer le fret, la SNCF supprime les wagons isolés, ce qui représente 7 000 emplois », souligne l’élu girondin. De même, aujourd’hui, il lui apparaît essentiel de « relocaliser les productions agricoles. Or, la LGV va prendre la place de ces terres », dénonce-t-il. Sans compter, qu’il serait « préférable de consacrer cet argent à améliorer la qualité des lignes de proximité, qui sont dans un état catastrophique », poursuit-il. « Alain Rousset et ses amis ont 8 semaines pour réfléchir et prendre la mesure de cette manifestation. Si ce projet reste en l’état, il sera difficile de trouver un accord au second tour des élections régionales », prévient Noël Mamère.

Nicolas César

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