Dans les Pyrénées-Atlantiques, la société Celanese est en sursis, 350 emplois sont menacés


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Publication PUBLIÉ LE 24/02/2009 PAR Nicolas César

Les 350 salariés du site de Pardies sont très inquiets sur leur avenir. La direction de Celanese a récemment évoqué une possible fermeture de cette usine de chimie. Pourtant, depuis 2005, ce site produit annuellement 450.000 tonnes d’acide acétique et 150.000 tonnes d’acétate. Mais, la direction de Celanese estime que la « chute très forte de la demande » et le prix élevé des matières premières utilisées, notamment le gaz, remettent en cause la rentabilité de l’usine. Selon la maire de Pau, Martine Lignières-Cassou, une fermeture du site aurait de graves conséquences. Elle estime que 1 000 à 2 000 emplois induits se retrouveraient en danger. L’avenir des confrères de Yara et d’Air Liquide qui travaillent sur cette plateforme est également en question. De leur côté, les salariés se mobilisent. Le 17 février, ils ont mené une action à la plateforme chimique de Pardies. Aucun train n’a circulé de la journée, que ce soit en direction, du port de Bayonne ou d’autres destinations. Le 19 février, les délégués du personnel, accompagnés d’élus locaux, ont été reçus à Paris par un conseiller technique de Christine Lagarde, la ministre de l’économie pour tenter d’obtenir le maintien du site. Celanese doit prendre une décision début mars, c’est à dire dans quelques jours.

Les élus se mobilisent
Pour tenter de sauver l’usine, à l’image de Ford Blanquefort, Alain Rousset, le président de la  Région, accompagnés de Jean Castaings pour le Département, et de David Habib pour la Communauté de communes de Lacq a donc  formulé une proposition de regroupement des utilités (vapeur, eaux, électricité, air…) et de prise en charge de la sécurité et du gardiennage, dans le cadre d’une plateforme de services mutualisés à destination des unités de ce site à Jim Conner, vice président de Celanese. Les collectivités sont prêtes à investir 20 millions d’euros dans ce projet (10 millions d’euros à la charge de la Communauté de communes de Lacq et 5 millions pour la Région et le Département). Dans ce courrier du 20 février, ils précisent tout de même « que cette contribution financière exceptionnelle devra s’inscrire dans une démarche industrielle à long terme ». Cela suffira-t-il à convaincre les dirigeants de Celanese ? Réponse dans quelques jours. En 2007, le chiffre d’affaires du groupe s’élevait à 6,4 milliards de dollars. Basé à Dallas, au Texas, le groupe emploie quelque 8 400 salariés à travers le monde. Outre le site de Pardies, il possède une autre usine en France, à Roussillon, dans l’Isère.

Nicolas César

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