Alain Rousset: l’Aquitaine vaut bien un ministère…


Andréa Schmitz
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/05/2012 PAR Joël AUBERT

Le président de l’Association des Régions de France (ARF) pouvait aussi, lui qui avait appelé, si vigoureusement, à la mise en route de l’acte III de la Décentralisation, espérer apporter le poids de son expérience et de ses convictions à un ministère conjuguant réforme de l’Etat et décentralisation.

Mais, le PS est une étrange machine et le nouveau président de la République s’est souvenu qu’il en avait été pendant onze ans le premier secrétaire. Les arbitrages rendus l’ont donc été au nom de le recherche de la paix interne au parti et, par voie de conséquence au sein du gouvernement. A cet égard, Marylise Lebranchu offrait, à défaut de militantisme régional avéré, le grand avantage de posséder le pedigree de la maison Aubry, elle qu’il fallait apaiser en confiant des postes à ses proches.

 A l’Industrie où, de l’avis de beaucoup de chefs d’entreprise et d’élus de tous bords, Alain Rousset avait l’avantage de bien connaître son sujet, l’illustrant dans sa région notamment, le tandem de l’exécutif a installé de façon très politique Arnaud Montebourg, avec un  affichage inédit: le redressement productif. Avec les gros temps qui s’annoncent le redressement risque de prendre du temps.  Gageons que le nouveau ministre ne manquera sans doute pas de prendre conseil auprès du président du Conseil régional d’Aquitaine.

Restait sans doute l’Agriculture dont Alain Rousset ne faisait pas mystère qu’elle l’intéressait, lui qui entretient avec la profession les meilleures relations et dispose d’une connaissance de terrain acquise depuis quatorze ans aux quatre coins de l’Aquitaine. C’est Stéphan Le Foll qui a été choisi, lui qui au sein du Parlement européen a suivi de près les questions agricoles.

Au lendemain de la formation du gouvernement, Alain Rousset ne cache pas une certaine déception. Cependant, il sait qu’il va être appelé à défendre les idées qu’il a portées et continuera de porter, à la tête de l’Association des Régions de France. Celles d’une vraie décentralisation, donnant des pouvoirs supplémentaires à la collectivité territoriale, en particulier en matière de formation et d’emploi, de développement industriel aussi. Des témoignages qui lui sont parvenus de l’Aquitaine, ces dernières heures, n’étaient pas marquées du sceau de la déception.  Au contraire, ils manifestaient la satisfaction de le conserver à la tête de la Région. L’homme, en matière de boutade avouait, il y a peu, qu’il se voyait bien dans la peau d’un président de länder, par référence au pouvoir des régions en Allemagne; il aura peut être bientôt l’occasion de prendre la mesure d’une réforme, d’ailleurs promise par le candidat Hollande. A moins que la vieille culture jacobine, chère à l’appareil d’Etat, ne reprenne le dessus.

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