LGV : Les Landais jouent la carte de la « balade engagée »


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/11/2010 PAR Jean-Baptiste Rey

@qui! –  Qu’est ce que l’ACCRIL ?
Jacques Giraud – L’association citoyenne de coordination des riverains landais est le résultat d’un travail effectué auprès des habitants des communes impactées par le tracé de l’éventuelle LGV. Nous avons fédéré les populations à travers les Landes et créé « le rail de la colère ». L’accril a également été rejointe par des associations environnementales, à caractère social ou tout simplement de jeunes impliqués dans des animations festives locales.

@! – Quels sont aujourd’hui vos moyens d’action ?
J. G. – Une difficulté majeure se présente à nous, l’omerta politique du département, et le manque d’intérêt de certains média nationaux. La meilleure façon d’exister est avant tout de connaitre le dossier, les tenants et les aboutissants des ambitions de certains. Nous sommes surpris de voir que les élus ne connaissent pas le dossier, hormis certains qui ont décidé que le mot fatalité n’existe pas lorsqu’il s’agit de dépenser l’argent public.
Notre meilleur moyen d’action, c’est la mobilisation. Nous ne sommes pas des radicaux puisque nous proposons chiffres à l’appui une alternative. Nous sommes favorables au train, et au fret sur le train. La ligne existante n’est pas aux normes européennes.
La LGV n’est pas une ligne à grande vitesse en Aquitaine. Seule la partie nord le sera, mais la ligne fera 70km de plus. A partir de Dax, la ligne sera à vitesse normale : soit 8mn de gain de temps entre Bordeaux-Bayonne.
Nous nous battons pour que la population proche de la ligne existante soit protégée. La ligne actuelle n’est exploitée qu’à 25% de sa capacité. Si une nouvelle ligne est créée, il n’y aura pas assez de trafic pour protéger les futurs riverains et les riverains de la ligne actuelle ne seront pas protégés !!
 
LGV - le site du lac de Beyres, à Labenne@! – Quels rapports entretenez-vous avec vos homologues basques tels que la CADE ?
J. G. – Nous sommes les petits frères du CADE, le travail effectué par Victor Pachon et son équipe est énorme. Nous sommes dans le même train. C’est grâce au CADE que nous avons pu aller à Strasbourg rencontrer les députés européens et rencontrer les opposants européens. C’est grâce au travail du CADE que les élus du Pays Basque se sont mobilisés, et nous tachons de faire de même dans les Landes.

@! – La mobilisation dans les Landes est-elle suffisante à votre avis ?
J. G. – L’avantage de la mobilisation des Landes, c’est qu’elle s’appuie sur l’expérience du CADE, les compétences de ses leaders landais, Roland Legros en tête et un bureau très actif mené par des gens issus de tous milieux sociaux.
 
@! – Votre rendez-vous de dimanche est basé sur la forme d’une « promenade ». Pourquoi?
J. G. – Notre action est un soutien à la manifestation d’Agen du 13 novembre. Elle se présente sous deux aspects, pédagogique et informatif à Labenne, mais aussi récréatif et convivial.
Une marche symbolique à travers bois de 20mn est ainsi proposée pour atteindre l’étang de Beyres par le lac d’Yrieu, lieux privés et classés, ouverts ce jour au public afin d’imaginer l’impact environnemental du tracé LGV.

@! – Quels sont les publics que vous visez avec un tel rendez-vous ?
J. G. – La mobilisation est déjà importante. Ce combat est hors tout clivage social. Un rassemblement le plus large possible, une sensibilisation d’une population mal informée. Notre but est de continuer à fédérer le chasseur, l’ouvrier, le propriétaire terrien, nombre d’élus et toute personne sensible à  l’avenir de nos enfants. Le public sera naturellement très large.

@! – Qu’attendez-vous de la manifestation du 11 décembre à Bayonne ?
J. G. – Notre rassemblement de dimanche est une étape fédératrice en vue du 11 décembre.
Cette manifestation à Bayonne sera un tournant pour notre avenir. Des délégations de toute l’Europe viendront nous rejoindre, les collectifs d’associations de tous les départements seront là, d’Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charente, Limousin, PACA, Centre, Rhin-Rhone, etc…
Les autorités locales, régionales et nationales ne peuvent plus ignorer la population. Un élu a le droit de se tromper, mais il a le devoir de se corriger !!

Stéphane Baillet

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