Première manifestation à Bordeaux sur la solitude, grande cause nationale en 2011


Nicolas César
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2011 PAR Nicolas César

« En mai 2010, un sondage publié par la Sofres a apporté un regard nouveau sur la perception de la solitude en France, ainsi que sur les catégories sociales qui en souffrent le plus », a rappelé Yves Duclos, président de la Société de Saint Vincent de Paul, lors d’une conférence au club de la presse de Bordeaux ce mercredi 19 janvier. Ainsi, on apprenait que 30% des français disent souffrir de la solitude, mais ils sont 26% chez les plus de 65% contre 33% chez less moins de 25 ans. Samedi prochain, à l’athénée municipal de Bordeaux, à partir de 10h30 des tables rondes seront organisées pour évoquer ce mal qui ronge nos sociétés. Les Bordelais pourront aussi s’informer auprès des nombreuses associations partenaires au sein du village associatif. « L’objectif est de sensibiliser le grand public au problème de la solitude », ajoute-t-il.

L’indifférence
« Les gens, dont on s’occupe vivent très mal l’indifférence. Je préfère ce terme à celui de solitude », explique Philippe Rix du diaconat de Bordeaux. « Tous les soirs, plus de 500 personnes sont dans la rue », souligne-t-il. « Tous les ans, rien qu’à Bordeaux nous recevons 18 000 appels de personnes qui se sentent seules », indique la présidente de SOS amitiés 33. Des appels, qui ont augmenté de 15% en seulement deux ans. « 78% des bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des personnes seules. 39% sont divorcés », précise Georges Viala, président de la Banque alimentaire de Gironde.  Les causes de cet isolement croissant de nos concitoyens sont multiples : augmentation de la précarité, exacerbation de l’individualisme… « Chacun de nous peut être salutaire. Regardez à côté, de vous, il y a peut-être quelqu’un qui veut vous parler », interpelle la présidente de SOS amitiés 33. Un exemple ? « Nous avons besoin de propriétaires solidaires pour louer aux plus démunis, sachant que nous leur garantissons le versement du loyer chaque mois », demande Yves Massenet, président d’Habitat et Humanisme en Gironde.

                                                                                                                         Nicolas César

Photo : Nicolas César

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