Philippe Dessertine : il faudra faire face au mur de la dette


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/08/2009 PAR Joël AUBERT

Est-ce à dire que le brillant professeur, dont on aurait aimé être l’élève, ne croit pas à la rémission du malade qui, aujourd’hui, est mondial ? Il s’attache en tout cas à trouver quelques raisons d’espoir dans le tableau contemporain. C’est ce qui lui vaut aussi de faire partie désormais de la commission Rocard-Juppé sur le grand emprunt qui vient de se mettre au travail.

Quelques pistes pour la confiance
Dessertine n’est pas béat d’admiration devant l’explosion de la dette publique dans nos pays, mais il reconnaît que l’Europe, en apportant une garantie illimitée au système bancaire, a sonné la fin de l’effondrement né en Amérique. Le prix de cet engagement est là, comme une épée de Damoclès : il faudra faire face « au mur de la dette. » Et Philippe Dessertine entrouvre quelques pistes qui seront explorées lors du prochain G 20 à Pittsburgh : comment unifier les politiques qui ne peuvent être unilatérales ? Quel sera le rôle du Fonds Monétaire International, le FMI, dans la coordination de celles-ci ? Comment restaurer la confiance si on ne crée pas de la transparence dans l’information, spécialement en provenance de certains pays ? Et de monter du doigt la Chine, troisième acteur mondial, elle dont les entreprises ne publient pas leurs comptes, elle qui est la première à défendre les paradis fiscaux…
Quant à l’Europe, dont la dette privée est moins évoquée, mais n’est pas sans importance elle ferait bien de s’appliquer à elle-même ce qu’elle exige des autres. Interrogé sur la question des bonus dont les révélations au sujet de Paribas ont semblé stupéfier la classe politique Philippe Dessertine évoque « une communication négative ». Pour autant, il ne s’en étonne pas car les banques dégagent des marges importantes liées à l’écart entre le taux actuel de leur financement et le coût de l’argent qu’elles prêtent. Gardons nous cependant de trop de manichéisme quand on observe à quel point la crise a affaibli la place financière de Paris, avec des conséquences réelles pour les entreprises, de plus en plus dépendantes de centres de décision extérieurs.

J.A

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