Développement urbain et maintien d’une ceinture verte, l’équation à résoudre par l’agglomération bordelaise


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2010 PAR Isabelle Camus

Se loger, travailler ou consommer ne se fait pas sans incidence sur l’environnement périurbain. Résidences, lotissements, bureaux, entreprises, parkings et autres centres commerciaux  ont remplacé au fil des ans, les salades, les choux ou les radis qui étaient cultivés à Bègles, Eysines ou Bruges. Les chiffres donnés par les conclusions du rapport de l’ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Philippe Quévremont parlent d’eux-mêmes.  Avec une centaine d’exploitations « professionnelles »  actuellement recensée contre près de 260 dans les années 80, à quoi on peut rajouter une centaine d’agriculteurs à titre secondaire, dont une douzaine en bio, pour un seulement en maraichage, il est évident que l’agriculture au sein de la CUB est menacée. Avec des superficies maraichères encore exploitées ne dépassant pas 130 ha contre 450 ha dans les années 6O, la part de fruits et de légumes qui y sont cultivés représentent moins d’un jour de consommation locale par an.  A rajouter pour compléter l’état des lieux, que l’agriculture mobilise 10% de la surface de la CUB contre 6% pour les surfaces en eau et zones humides, 34% pour les forêts et autres milieux naturels. Ou dit autrement, la CUB disposerait de 50% d’espaces naturels et de 50% d’espace urbain. Un équilibre que la tendance à la spéculation pourrait compromettre. En effet, parfois la tentation est grande pour les exploitants en cessation d’activité de vendre  à prix d’or leurs terres aux promoteurs.

Sept recommandations pour un éden métropolitain
Vincent Feltesse et Christine Bost,maire d’Eysines, viennent d’annoncer  une série de sept mesures pourprotéger l’existant et inverser la tendance. Véritable prise de conscience indispensable pour favoriser les enjeux de «l’Eden métropolitain» développé par le président de la CUB avec  EHDN – Emploi, Habitat, Déplacement et Nature – projet pilier de l’agglomération de demain. La mise en oeuvre d’une politique agricole basée sur la protection des exploitations existantes, l’aide à l’installation d’exploitationsmaraîchères,  de jardins familiaux via l’acquisitionpar les communes volontaires de terres agricoles situées en zone inondable, un meilleur dialogue entre l’agriculteur et son territoire, l’application d’un plan « berges » d’agglomération et  la pérennisation  des espaces naturels et agricoles restants dans le tissu urbain sont les grandes lignes d’un programme issu du diagnostic de  Philippe Quévremont. 

Des recommandations pour le moins (éco)logiques, quand la demande de produits locaux explose et que les notions de développement durable fleurissent tous azimuts dans la plupart des programmes.  Sept mesures à coordonner pour contribuer à faire de la métropole bordelaise un « éden rurbain »,  comme il en existe  depuis longtemps dans les pays nordiques.  

Isabelle Camus
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