Bordeaux : expulsion de 200 Roms : un coup d’épée dans l’eau ?


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Publication PUBLIÉ LE 16/02/2010 PAR Nicolas César

« C’est une opération coûteuse et inutile », fustige Jérôme Lobao, le président de Procom, une association membre du Collectif national droits de l’Homme Romeurope. Un certain nombre de Roms lui ont déjà indiqué avant leur expulsion, qu’ils reviendraient à Bordeaux dans une dizaine de jours. Selon lui, « le retour en bus régulier coûte autour de 50 euros. Donc pour eux, c’est toujours intéressant. » D’autant, que dans le cadre de cette procédure d’aide au retour volontaire mise en oeuvre par l’Office français de l’immigration et de l’intégration, les Roms ont reçu une somme de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant avant de quitter Mérignac pour Sofia.

Un statut de « sous européen »

« Soixante-dix personnes vivaient dans les squats auprès desquels nous intervenons, les autres viennent de différents quartiers, mais certains ont profité de l’aubaine de ce retour payé et sont arrivés récemment d’Espagne et du Portugal », indique Jérôme Lobao. Selon Procom, environ 400 Roms en majorité des Bulgares et quelques Roumains vivent dans une dizaine de squats et bidonvilles à Bordeaux et dans les environs. « Dans l’impossibilité de travailler, ils sont condamnés à la misère », souligne l’association. En effet, selon Jérôme Lobao, ils ont un statut de « sous-européen ». « Les procédures administratives sont dissuasives pour les employeurs, ils sont condamnés à la mendicité ou au travail au noir dans le bâtiment pour 30 euros par jour ». Et, ce n’est probablement un retour au pays, où la pauvreté et le chômage sont importants, qui va les dissuader de revenir en France.

Nicolas César

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