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PUBLIÉ LE 05/10/2010 PAR Nicolas CésarCela fait plusieurs mois qu’élus et syndicats réclament à Ford de revenir dans le jeu pour sortir son ex-usine de l’impasse. Le rachat par l’allemand HZ Holding en février 2009 est un véritable fiasco. HZ Holding avait évoqué un projet de développement dans l’éolien, crucial pour la pérennité des 1 600 emplois de l’usine, mais il est tombé à l’eau. Fin août, la direction de Ford Europe a présenté aux représentants syndicaux trois projets industriels permettant d’assurer l’emploi de 220 personnes. Hier, Ford a annoncé deux autres projets, ce qui permettrait au total de maintenir 600 emplois. « Ils nous ont présenté notamment deux nouveaux projets, un premier de fabrication de racks, qui permettrait de créer une cinquantaine d’emplois et un autre qui prévoit de transférer une cinquantaine d’emplois vers l’usine Getrag Ford Transmissions, fabricant des boîtes manuelles », explique Philippe Poutou, délégué CGT à Ford Blanquefort. Il y aurait également un projet de fabrication de double embrayage mais là, ce n’est pas encore sûr. « Aujourd’hui, nous avons été en mesure de confirmer certaines pistes, ce qui relève le niveau d’emplois pérennisés sur le site de 220 à fin août à environ 600 aujourd’hui », a confirmé un porte-parole de Ford.
Ford de nouveau patron de l’usine à Blanquefort ?
Mais, la vraie nouveauté, c’est que Ford semble envisager le rachat de son usine, comme le demande la CGT. « On travaille vraiment tous azimuts pour trouver des solutions qui pérennisent un maximum d’emplois sur le site », assure le porte-parole de Ford. Dans ce cas, quel intérêt de garder un actionnaire au commande qui n’a aucune capacité d’investissement ? Il y a peu, le rachat était exclu, mais, il semblerait que la donne ait changé. Une nouvelle rencontre avec la direction de Ford doit avoir lieu dans 45 jours. On devrait en savoir plus sur la question à ce moment là. Une chose est sûre, le temps presse. En décembre 2011, l’usine doit cesser de produire des boîtes de vitesse pour Ford, car le constructeur n’utilisera plus ces modèles à partir de cette date. C’était la seule usine Ford en France, elle pourrait bien revenir sous le pavillon américain.
Nicolas César
