Au Pays Basque, des maires luttent contre la spéculation immobilière


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Publication PUBLIÉ LE 24/07/2009 PAR Nicolas César

« Depuis quinze ans, le prix du foncier a « explosé » et les salaires, qui sont en moyenne de 1 200 euros ici, n’ont pas suivi. Résultat, de plus en plus de locaux ont des difficultés à se loger », s’inquiète Yannick Cazalis, agent immobilier et conseiller municipal à Hendaye, délégué au logement social. Pour Jean-Baptiste Sallaberry, le nouveau maire, sans étiquette, « le Pays Basque a besoin d’une autre politique immobilière ». Actuellement, 480 demandes de logements sociaux ne sont pas satisfaites. Et cela ne devrait guère s’arranger. La mairie ne dispose que de peu de terrains disponibles pour en construire de nouveaux.

Une agence immobilière sociale

Pour y remédier, depuis janvier, la mairie d’Hendaye a mis en place une structure, « Louons solidaires », destinée à amener les propriétaires de logements vacants à placer leurs biens dans le parc social. Pour convaincre les plus frileux, la mairie a des arguments de poids. La ville a noué un partenariat avec le Sires, une entité du réseau Habitat et développement, et offre au propriétaire une garantie en cas de loyer impayé sur la durée du contrat, dans le cadre du « Pass garantie risque locatif », mis en place par l’Etat en 2006. Par ailleurs, le programme de réhabilitation de la ville accorde une aide substantielle à ces propriétaires qui souhaiteraient rénover leurs logements.

Des loyers inférieurs à 40% par rapport au prix du marché

Pour le locataire, l’avantage est de taille : il se voit offir un loyer à un montant inférieur de 30 % à 40 % au prix du marché libre. « Nous proposons un trois-pièces à 500 euros avec l’agence immobilière sociale contre 700 dans le privé», se réjouit Yannick Cazalis. La mairie d’Hendaye s’est fixée comme objectif d’offrir ainsi dix nouveaux logements sociaux par an. Depuis janvier, sept appartements ont d’ores et déjà été attribués à des familles. Une idée, qui a séduit les mairies de Saint Jean de Luz et de Biarritz. Elles mettent en place, à leur tour, un dispositif similaire, afin que les jeunes du « terroir » puissent rester « vivre au pays » et développer l’économie locale.

Nicolas César

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