Duo insolite en l’Abbatiale Sainte-Croix


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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 01/12/2008 PAR Solène MÉRIC

Est-ce dû au mauvais temps, au dimanche, à l’horaire (16h30) ou encore au lieu… ? Toujours est-il que l’Abbatiale Sainte-Croix ne comptait pas beaucoup plus d’une cinquantaine de spectateurs ce dimanche pour assister à la dernière représentation de Novart. Pourtant, le programme avait de quoi piquer la curiosité : un duo entre un organiste et un saxophoniste, jouant, durant un peu plus d’une heure, en improvisation.

Une adéquation avec l’instant
Selon Vincent Lê Quang, le saxophoniste, « improviser, ce n’est pas seulement une solution de fortune, mais une adéquation avec l’instant, toujours vivace et toujours fragile ». Fragile peut-être, mais les deux musiciens sont amis de longue date et leur complicité est aussi musicale. L’entente entre eux fait de leur double improvisation un moment harmonieux sans cacophonie ni incohérence. L’accord est tel que les spectateurs en oublient qu’il s’agit d’improvisation. Plus qu’un récital, ce concert Novart était un moment de création aussi unique qu’éphémère.

Des créations surprenantes
Dimanche, c’est le saxophone qui a retenti le premier, jouant dans les aigus avec les échos de l’église. Puis l’orgue Dom Bedos de l’église l’a rejoint. Un son lourd, grave et puissant, donnant à l’ensemble des accents menaçants et angoissants qu’Alfred Hitchcock aurait apprécié pour ses films. A des compositions sauvages et rythmées, se sont enchainées des créations beaucoup plus légères et apaisées où le son de l’orgue, pourtant si massif, faisait étrangement penser à celui d’une légère flûte de pan. A des airs de jazz succédaient des musiques plus traditionnelles ou classiques mais toujours surprenantes et assez éloignées des cantiques religieux.
Cette carte blanche à ces deux musiciens nous montre qu’il est temps de dépoussiérer certaines de nos idées préconçues. La création contemporaine est partout, même au fond d’une église.

Solène Méric

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