Noël Mamère : « Nicolas Sarkozy nous a trahis sur le Grenelle de l’environnement »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/01/2009 PAR Nicolas César

Aqui! : Le Grenelle de l’environnement a un an, avez-vous eu le sentiment qu’il y a eu des avancées majeures ?
Noël Mamère : Le principe est juste, mais l’utilisation faite ressemble plus à une arnaque politique.Le pouvoir a instrumentalisé les écologistes, alors qu’ils se sont mis autour de la table, en pensant sincèrement qu’ils pouvaient faire avancer les choses. Ces gens là ont été trahis.

@! : Sur quels thèmes avez-vous eu le sentiment d’être « trahis » ?
N. M. :
La première trahison a eu lieu sur les OGM. Quelques semaines après le grenelle de l’environnement, nous étions appelés à nous prononcer sur le projet de loi OGM et le titre avait changé. C’était devenu « produire, consommer avec des OGM. Au point que le sénateur UMP Legrand a déclaré que « ses collègues UMP avaient été actionnés par les semenciers ».

En fait, Nicolas Sarkozy a juste fait de l’affichage, du baratin. Aujourd’hui, le Grenelle est oublié. Pour preuve, son plan de relance est axé sur les routes, l’automobile, tout le contraire de ce qui était prôné dans le Grenelle. C’est une erreur. La croissance verte est le seul véritable accélérateur. A côté de cela, quand on voit le plan d’Obama, on prend un sacré coup de vieux en France. Par ailleurs, certains sujets tabou, comme le nucléaire, n’ont jamais été abordés. Ce n’est pas une énergie propre.

@! : Pour les OGM, vous avez tout de même obtenu un moratoire…
N. M. :
En réalité, Nicolas Sarkozy a été contraint d’appliquer la clause de sauvegarde par l’Union Européenne. Il n’avait pas vraiment le choix… D’ailleurs, on constate que l’agriculture biologique est toujours sous financée par rapport à l’agriculture productiviste.

@! : Que préconisez vous ?
N. M. :
Si l’on mettait en place un plan Marshall des banlieues, en renouvelant le parc immobilier avec des énergies renouvelables, on créerait 250 000 emplois, non délocalisables. Malheureusement, dans l’opposition, nous pouvons seulement agir au plan local. A Bègles, par exemple, nous avons mis en place une charte de la biodiversité. Nous plantons aussi des espèces d’arbres qui consomment moins d’eau. Cela fait partie des multiples actions que nous avons engagée

Propos recueillis par Nicolas César

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