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PUBLIÉ LE 21/11/2012 PAR Nicolas CésarCet après-midi, le tribunal administratif de Bordeaux a examiné les requêtes du PS et de l’association citoyenne, Transcub contre le projet de grand stade à Bordeaux-Lac. Ils jugent le rapport public-privé dans l’investissement global déséquilibré et dangereux en temps de crise. Il y a aussi une bataille des chiffres. La mairie chiffre le budget à 184 millions d’euros (dont 75M€ d’argent public avec 28 M€ de l’Etat, 15M€ du conseil régional, 15M€ de la communauté urbaine de Bordeaux et 17M€ de la ville de Bordeaux), tandis que les opposants parlent eux de 551 millions d’euros (coût et financement sur 30 ans) dont plus de la moitié (53%) grâce à de l’argent public.
Décision du tribunal dans un mois« Nous ne sommes pas contre un grand stade, nous disons juste que si les Girondins et M6 veulent un grand stade, ils peuvent se le payer » explique Matthieu Rouveyre, conseiller municipal PS. « La meilleure façon de tuer l’économie, c’est d’arrêter d’investir, rétorque agacé Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux. Il y a des adversaires dans ce projet qui vont aller chercher la petite bête. Cela arrive partout sur tous les grands projets. C’est toujours pareil. Une fois que la première pierre est posée, que le bâtiment sort de terre, c’est l’enthousiasme général. On est prêt à affronter ces difficultés qui sont classiques. » Le rapporteur public du tribunal administratif de Bordeaux a conclu au rejet des requêtes déposées par l’élu socialiste Matthieu Rouveyre et l’association TransCub. Le tribunal doit rendre sa décision d’ici à un mois. Le temps presse. De la durée de cette bataille administrative, dépendra le respect des délais pour l’organisation de l’Euro 2016. L’UEFA impose que la livraison du nouveau stade soit effective deux ans avant la compétition.
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