Lacanau-Océan, la Mecque du surf hexagonal


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 17/08/2008 PAR Piotr Czarzasty

Neuf écoles de surf, au moins autant de magasins dédiés à ce sport, et ce seulement à Lacanau-Océan. Autant dire que la ville ne semble vivre que de la glisse sur vagues. Le premier club de surf à Lacanau fête déjà cette année ses 40 ans. La compétition de Sooruz Lacanau Pro en aura trente l’année prochaine. Une longue histoire et tradition qui ne cesse de porter ses fruits, pour tout le bonheur des écoles et commerçants.

Un loisir au prix raisonable
« On doit avoir environ 350 élèves par jour. » note Romain Bergheaud, coordinateur général du Surf Lacanau Club. Un chiffre impressionnant qui témoigne de l’ampleur du phénomène. Les prix y jouent un certain rôle. 250 € pour un stage plein temps, 2x2h, pendant cinq jours, ce n’est pas une somme qui découragerait des débutants motivés. La location « planche-combi » aux alentours de 30€ pour la journée n’est pas exhorbitante. A long terme, l’achat d’une planche semble être la meilleure solution. « A 3 francs, 6 sous on peut avoir du matériel qui va nous servir à vie » affirme M. Bergheaud. Les choses se compliquent quand les ambitions deviennent plus élevées. Le prix des planches en fonction du niveau du surfer et de la qualité peuvent alors varier de 250 à 1200€.

Un sport de « mecs » où les « nanas » ont leur mot à dire
Le surf semble tout de même « brancher » plus les adolescents et tout petits que les plus âgés. « Les catégories 15-25 et 8-13 ans sont les plus présentes. » confirme M. Bergheaud. Bien qu’il y ait apparemment de plus en plus d’amateurs de glisse de plus de 30 ans. Par ailleurs les filles arrivent très nombreuses chaque année « Petit-à-petit c’est du 50-50 au niveau garçons/filles. » constate encore le coordinateur du club. Mais cela dépend de la discipline. Dans le bodyboard par exemple, les filles sont plutôt minoritaires. « C’est un sport très physique, il faut avoir une bonne ceinture abdominale et il est vrai que de ce côté là, les filles sont défavorisées. » raconte Aurore Soulier, championne d’Aquitaine en bodyboard.

Essayez du… bodyboard
Mais qu’est ce le bodyboard ? Certains doivent sûrement se poser cette question. C’est là qu’on se rend compte que « faire du surf » ne veut rien dire, du moins pour planchesceux qui en font. Car le surf, tel qu’on l’imagine, debout sur une planche, n’est en fait qu’une discipline, appelée d’ailleurs le short/longboard, parmi beaucoup d’autres se réclamant de la même famille « surf ». Particulièrement à la mode cette saison, le bodyboard, consiste à surfer la vague allongé sur la planche. Cette dernière n’a d’ailleurs rien à voir avec celle du surf ou plutôt shortboard. Plus courte, sans ailerons, faite le plus souvent de polyéthylène, elle permet des évolutions tout aussi spectaculaires qu’en surf traditionnel. C’est naturellement la terminologie anglaise qui prime dans ce sport relativement peu connu encore en France. Roll Spin, Invert, Reverse Air, Back Flipp, tels en seraient quelques exemples de manoeuvres.

Bodyboard House vs Lacanau Surf Club
Alors que le contexte du Lacanau Pro focalise l’attention sur le shortboard, c’est avec surprise que l’on découvre cette discipline de bodyboard. Une discipline qui possède après tout ses propres championnats départementaux, régionaux et nationaux. Cela fait d’ailleurs déjà huit ans que l’école Hardcore Life The Bodyboard House à Lacanau Océan témoigne de la montée en force du bodyboard. Un soixantaine de licenciés, plus de 60 élèves par jour, ce ne sont pas les chiffres du Lacanau Surf Club, mais pour le Bodyboard House c’est tout-à-fait optimal. « On fonctionne dans une ambiance plus conviviale, avec 4,5 élèves par prof, c’est plus efficace, tout le monde en profite. » souligne Marc Labouerie, employé du TBH.

Plus de « fun » avec le bodyboard
Mais en dehors de cette formule, fort intéressante, l’école ne cesse de mettre en avant les nombreux mérites du bodyboard, considéré comme beaucoup plus « fun » que le shortboard. « Déjà il y a tout le problème du take off (se mettre debout sur la planche), qui se pose pas. » remarque M. Labouerie « Tu commences à t’éclater dès ta première glisse, en plus la planche est plus maniable et tu peux attaquer des vagues même hyper creuses. » Pour les plus avancés, le bodyboard se décline encore en drop-knee (un genou sur la planche en position demi-assise) ou en surfboard, ou l’on surf avec… tout son corps, en s’appuyant uniquement sur une mini planche accrochée à la main.

Shortboard ou bodyboard, le plus important à maîtriser dans un premier temps reste… la mer. « Le plus difficile effectivement au début, est de comprendre le milieu, le sens des courants, le profil des vagues, sur quelles on peut ou peut pas surfer » explique M. Bergheaud du Lacanau Surf Club. « Sans une bonne navigation tu sauras jamais attrapper les bonnes vagues. » souligne de son côté M. Labouerie du TBH.

Piotr Czarzasty

photos: Aqui!; millzero.com 


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