Le festival du Reggae Sun Ska, dans le Médoc, au sommet du clash des festivals


javier pais
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/08/2011 PAR Olivier Darrioumerle

L’âge d’or du reggae en France, durant l’été 2003, a vu s’affronter quatre grands festivals. Il n’en reste aujourd’hui que deux. A l’époque, le « Jamaïcan Sunrise » à Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, tenait le haut de l’affiche devant le «Ja’sound » à Lézan, situé aussi dans le Gard, et le «Garance festival »  à Paris. Le «Reggae Sun Ska », dans le Médoc, était le petit dernier au pied du podium. En 2006 le festival de Bagnols-sur-Cèze est parti en fumée, emportant successivement le « Jamaïcan Sunrise » , en 2004 , et le « Ja’Sound » , en 2006,  qui avait tenté de reprendre le flambeau en se délocalisant dans la capitale du Gard rhodanien. Les deux festivals du Gard, qui accueillaient plus de 20000 connaisseurs, ont été enterrés, coup sur coup, à cause de mauvaises gestions du festival de Bagnols-sur-Cèze, épinglées par la police judiciaire. La disparition du plus grand festival de France avait laissé les rastas français en badtrip. C’est en 2010 qu’il est ressuscité, sous l’impulsion des producteurs parisiens « Garance », qui ont repris l’affaire rhodanienne après avoir écumé la scène parisienne durant dix-sept ans. En attirant, pour leur première prestation à Bagnols-sur-Cèze, 35000 visiteurs, et 40000 visiteurs cette année, les Parisiens du Garance festival ont rallumé la flamme et ravivé le clash ! 

Le plus grand festival de France a trouvé son petit coin d’herbe.
Le Reggae Sun Ska est devenu le plus grand festival reggae en France depuis la disparition des festivals du Gard. Son essor a obligé les organisateurs à trouver, depuis quatre ans, un nouveau site, toujours plus grand et plus pratique. Une galère pour Fred Lachaize, le patron du Reggae Sun Ska, qui se retrouve, chaque année, dans une course contre la montre pour trouver un terrain approprié. Sébastien Hournau, le maire de Pauillac et président de la Communauté de communes du Centre-Médoc a tenu à ce que le Reggae Sun Ska reste dans le coin. Sur le long de l’estuaire, à Pauillac, le festival a lieu dans une immense friche industrielle de hauts-fourneaux, abandonnée à la nature depuis les bombardements de 1944.
Cette année, peut-être plus que les autres, le Reggae Sun Ska marque sa différence. Sa force réside dans l’alchimie. Dans le ciel médocain, les vieilles étoiles ( Les heptones, LKJ, Big Youth ou Trinity), brillent avec les nouvelles stars ( Romain Virgo, Perfect, Richie Spice ou Perfect). Et il y en aura pour tout le monde, avec des références populaires et l’underground reggae, jamaïcain et international. Ainsi, les organisateurs montrent aux incrédules que le reggae n’est pas si binaire qu’ils le pensent. Dans cette sélection hétéroclite le public sound system a été particulièrement gâté. Le cultissime Channel one, Lord zeljko (le plus grand selecta francais) et les virtuoses allemands de Pow Pow, font presque oublier le retour de Raggasonic en sound system. « Nah forget yuh lightah! » , dirait le rasta !

photo : flickr / javier pais

Olivier Darrioumerle

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