A Bordeaux, le logement social, en congrès, se cherche un nouveau modèle


Sénat
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/09/2011 PAR Nicolas César

Aujourd’hui, plus de 10 millions de Français vivent dans un HLM. Alors que pendant des décennies, la politique HLM en France a conduit à créer des ghettos, depuis 1990, les urbanistes et les politiques ont fini par comprendre l’importance de privilégier la mixité sociale au sein du parc public. C’est d’ailleurs ce sur quoi a mis l’accent, Thierry Repentin, président de l’Union sociale pour l’habitat (USH). Car, aujourd’hui, au sein du gouvernement, nombreux sont ceux qui souhaitent « réserver le parc HLM aux ménages les plus pauvres, balayant d’un revers de manche les conséquences sur les équilibres urbains et sur l’égalité des chances », s’inquiète-t-il. En outre, « les moments difficiles sont plutôt devant nous, en raison de la baisse prévue des subventions et financements de l’Etat, du 1% logement et des collectivités locales », prévient Thierry Repentin. 

La paupérisation s’accroît
Déjà aujourd’hui, les chiffres sont alarmants. Plus de trois quarts des locataires HLM ont un niveau inférieur à la moyenne nationale, c’est à dire inférieur à 1.400 euros mois par ménage, et un tiers des emménagés récents vivent avec moins de 950 euros par mois, c’est à dire sous le seuil de pauvreté. Ces dernières années, la paupérisation de ces populations n’a cessé de s’accroître. En 1973, 12% des ménages appartenaient au quart de la population aux plus faibles revenus. En 2006, cette proportion est passée à 40%, indique le rapport « crise économique, mutations sociales » dévoilé aujourd’hui au congrès. Et, visiblement, la situation n’est pas prête de s’arranger. « Le désengagement de l’Etat fait peser une menace sur l’avenir de l’activité, surtout que « les collectivités locales sont au maximum de leur effort et que l’autofinancement des organismes HLM à des limites », redoute Thierry Repentin. L’urgence est désormais de trouver de nouvelles sources de financement. Il a annoncé que l’USH ferait à la fin de l’année des propositions qu’elle soumettra aux candidats à l’élection présidentielle de 2012. Dans ce contexte, Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au Logement, qui clôturera le congrès jeudi, est très attendu. L’an dernier, Besnoit Apparu, avait été hué au congrès… Espérons que cette année, ses propositions seront davantage à la hauteur des attentes des gestionnaires des HLM.

                                                                                                                          Nicolas César

Crédit photo : Sénat

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