Département-Région : une fusion qui va plus vite que la musique…


Benoit
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/12/2008 PAR Joël AUBERT

Le communiqué d’Edouard Balladur rappelle que « le comité chargé d’étudier la réforme » est composé de personnalités représentant les diverses tendances de l’opinion et travaille de façon totalement indépendante de toutes incitations ou conseils d’où qu’ils viennent…Les recommandations que le comité fera seront inspirées du seul souci de l’intérêt national…Toute interprétation de ses travaux, toute annonce des conclusions auxquelles le Comité serait parvenu ne correspond à aucune réalité et ne sert qu’à alimenter des procès d’intentions et des polémiques inutiles. »

Qu’en est-il au juste, qu’est ce qui est aujourd’hui le plus vraisemblable ? Une fusion pure et simple des deux collectivités territoriales? Elle soulève de multiples problèmes dans une période où, déjà, l’Etat les sollicite de plus en plus pour mettre en oeuvre des politiques qu’il décide lui-même; songeons par exemple au RSA, le Revenu de Solidarité Active qui fait appel au relais des départements. Plus qu’une fusionqui, ici ou là, sera le fruit du volontariat ou d’une évidence, le Comité Balladur semble s’orienter vers une clarification des compétences et une suppression de l’échelon des pays, souvent critiqué pour n’avoir pas toujours su se garder des tentations d’une vie propre et d’une autonomie d’administration. Mais c’est surtout au niveau des cantons que des évolutions sont prévisibles, compte tenu des inégalités de représentation entre les cantons très peuplés et les cantons ruraux, où les intercommunalités prennent souvent le pas. Quant aux évolutions des modes de scrutin, au mandat double, conseiller général-conseiller régional, c’est une autre affaire.
La sortie de Frédric Lefebvre a, en tout cas, contribué à éléver le niveau d’alerte des élus sur le terrain, notamment ceux de l’opposition.

Philippe Madrelle : attention au déni de démocratie
C’est ainsi que Philippe Madrelle, sénateur et président du conseil général de Gironde estime « que Edouard Balladur « a senti le côté « tout fou » des propos de Lefebvre; « l’ancien premier ministre sait bien que les présidents des régions et départements sont vigilants et n’accepteront pas d’être raccourcis par décret… Le Conseil général est un vieil habitué du couloir de la mort… Attention au déni de démocratie, ajoute Philippe Madrelle. » De nôtre côté, autour de Jean-Pierre Bel le président du groupe PS au Sénat nous définissons nos positions, début janvier et le parti autour de Martine Aubry y travaille actuellement. Mais ce pouvoir, s’il veut passer en force, devrait faire attention : il y a des antécédents. Et quand on veut trop bousculer les choses ça risque de se retourner contre lui, y compris au sein de sa propre majorité. »
Photo : Benoit


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles