Mieux que la révolution, la « Corévolution » est en marche !


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/06/2012 PAR Solène MÉRIC

« Vive la co-révolution ! ». Avec un titre comme ça, les auteurs ne font pas de mystère sur leur regard bienveillant sur cette société collaborative qu’ils appellent de leurs vœux… Il faut dire qu’en se penchant sur leur biographie, le doute ne persisterait pas longtemps. Le pédigrée d’Anne Sophie Novel parle de lui-même : docteur en économie, auteur d’une thèse sur le locavorisme (se nourrir de produits locaux), journaliste indépendante et fondatrice du blog collectif Ecolo-Info, elle a le développement durable dans la peau… Quant à son complice Stéphane Riot, Fondateur de NoveTerra, expert en développement durable et en accompagnement du facteur humain dans les organisations, il prêche la Responsabilité Sociale et Environnementale, pour le bien des entreprises et de leurs salariés.
Pour autant, ne criez pas au complot du durable et de l’écolo avant même d’avoir ouvert le bouquin. D’abord, ce serait dommage pour vous, ensuite, ce serait faux. Car si les auteurs revendiquent que cette « société de la collaboration » pourrait bien être le moyen de mettre un peu plus de durable (et donc de rapports humains et de respect de l’environnement) dans notre quotidien,  eux même le reconnaissent : beaucoup de ces initiatives ont été créées d’abord dans un but économique. Et la période de crise que nous traversons, n’est pas étrangère au succès de ce nouveau modèle économique collectif. Pour preuve, il prend mille et une formes qu’Anne-Sophie Novel et Stéphane Riot se sont appliqués à classifier en partant d’exemples concrets trouver sur le web.  Co-usage, co-élaboration, crowd-sourcing, crowd-founding, troc, co-habitation, etc. De quoi enrichir son savoir et son vocabulaire ! Mais, qu’on se le dise, l’économie n’empêche pas les valeurs…

Quand la « co-opétition » prend le pas sur la compétition

Loin de la simple énumération, l’ouvrage s’interroge également sur la résonance de ces services collaboratifs et de leur valeur dans la société, au-delà du service rendu. Et l’interrogation est pertinente : la logique du collectif sur l’individuel, de la collaboration sur le chacun pour soi, commence bel et bien à irriguer une partie de la société. On parle même de « collaboration radicale » lorsque celle-ci arrive à exister  entre deux organisations a priori concurrentes ou aux intérêts divergents. Et là encore, les exemples ne manquent pas : le miltantisme, les relations entre ONG et entreprises sont en pleine mutation. Le rapport de force qui existait jusque là est de plus en plus remplacé par une logique de coopération active. On passe par exemple du boycott au « buycott » qui souligne l’exemplarité de certaines entreprises.  De même, entre entreprises concurrentes,   la « co-opétition », prend le pas sur la compétition lorsqu’il s’agit d’avancer plus efficacement sur des problématiques communes.
De là à ce que la co-révolution se diffuse jusque dans le management interne aux entreprises, il n’y a qu’un pas… Sans pour autant oublier la pyramide hiérarchique, l’ouvrage démontre les bienfaits d’un nouveau management qui tend à créer une dynamique participative et facilitante du facteur humain au sein de l’entreprise.  Bref, vive la co-révolution !

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