Le Pays du coeur entre deux mers se mobilise pour développer son offre touristique


Office de tourisme de l'Entre-deux-mers
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/12/2012 PAR Nicolas César

« Ces dernières années, il y a eu une pression foncière importante sur nos territoires du fait de la difficulté des ménages à se loger à des prix accessibles dans la communauté urbaine de Bordeaux. Ce qui a eu des conséquences désastreuses parfois sur nos paysages pour construire des lotissements. Cela s’est aussi traduit par une paupérisation des centre-bourgs », explique Colette Scott, vice-présidente du coeur Entre-deux-mers. « Or, pour nous, il est crucial de préserver nos paysages. C’est ce qui fait notre charme », rappelle Alain Leveau, président du Pays. La loi, justement, évolue en ce sens, notamment Grenelle 2, qui prend en compte les aspects environnementaux, jusque là délaissés. Cela va se traduire par les communes par des exigences en termes de bilan de consommation d’espaces, de biodiversité… « Des dispositions Grenelle qui devront être intégrées pour les nouvelles habitations avant le 1er janvier 2016 », précise Blandine Belin, chargée de mission à la Direction départementale des territoires et de la mer de Gironde. Pour davantage de cohérence, l’échelle préconisée par Grenelle 2 pour les PLU (plans locaux d’urbanisme) sera celle de l’intercommunalité dans les prochaines années.


Le quartier campagnard durable, une alternative au lotissement ?Dans l’Entre-deux-mers, certains élus sont passés de la réflexion à l’action. A Targon, par exemple, la mairie travaille à la création d’un quartier campagnard durable. « Nous ne voulons plus des boîtes à sucre que l’on trouve malheureusement un peu partout de plus en plus en France », lâche Anne Jaubert, adjointe au maire. « Nous voulons à la fois densifier l’habitat sur une parcelle d’un peu plus de un hectare, tout en préservant le paysage, en construisant différemment. L’idée est aussi de créer de la convivialité, du lien social à travers des jardins partagés et ouvriers », explique Richard Pezat, le maire de Targon. « C’est une alternative au lotissement », ajoute Anne Jaubert.

Développer la capacité d’hébergement et l’offre touristique« Mais, pour garder notre attractivité aux yeux des populations, il faut développer l’emploi, notamment le tourisme, car nous n’aurons pas d’industrie chez nous », suggère Marc Avinen, maire de Salleboeuf. « Le problème est que nous manquons de places d’hébergement sur notre territoire. Nous refusons régulièrement des groupes, faute de lits pour les accueillir », déplore Pierre Préaut, vice-président du Pays coeur Entre-deux-mers, en charge du jardin d’agrément. « J’ai une forte demande sur les hébergements de grande capacité sur mon gîte de huit personnes », confirme Axelle Balguerie, loueur de meublés professionnels à Tresses. « Nous avons un très beau patrimoine, une carte à jouer dans l’oenotourisme et le cyclotourisme, mais il faut créer des micro-circuits pour accompagner le visiteur et lui raconter son histoire, afin de mieux les capter », propose Hubert Sion, responsable patrimoine du comité départemental du tourisme de Gironde. « Nous devons aussi créer des points d’attractivité chez nous pour attirer une nouvelle clientèle », enchaîne Pierre Préaut. A ce jour, les touristes sont à 90% français et pour 25% d’entre eux des Aquitains. Ainsi, un parc accrobranches s’est récemment installé au lac de Laromet, près de Cadillac. « Nous avons une forte demande. J’ai accueilli jusqu’à 80 personnes en une journée », se réjouit Gregory Gulli, son gérant. Preuve qu’il y a bien un potentiel touristique sous-exploité dans l’Entre-deux-mers.

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