Les Girondins de Bordeaux font grosse impression face au Bayern Munich


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/10/2009 PAR Nicolas César

« Quoi qu’il advienne ce soir, nous serons toujours à vos côtés », chantait en début de match le virage sud de Bordeaux. Un kop transcendé. C’était l’ambiance des grands soirs. Pourtant, dès la cinquième minute, c’était le coup de froid. Sur un corner tiré par Badstuber , Michaël Ciani manque son dégagement et met malheureusement un but contre son camp à la sixième minute.

Ciani, l’homme du match

On dit des Bordelais qu’ils n’aiment leur équipe que quand elle gagne. Mais, ce soir, les supporters ont montré aux joueurs qu’ils pourraient compter sur eux toute la saison. Leur ferveur, leurs encouragements n’ont pas molli tout au long du match. Pas même, après le but du Bayern. Auréolé de leur titre de champion, les Girondins ont, semble-t-il, gagné, par leur régularité, le cœur de leurs supporters, qui leur ont déjà pardonné les deux dernières défaites en championnat.

D’ailleurs, ils ont été rapidement récompensés. A la 29 ème minute, Ciani d’une magnifique « Majder » en extensionenvoie le cuir au fond des buts bavarois. Ce jeune qui l’an dernier jouait encore à Lorient et découvre la Ligue des champions s’est ainsi rattrapé de sa bévue. Un but d’une grande classe qui a fait exploser le « kop ». En quelques minutes, le match a basculé. Quelques instants plus tard, Thomas Müller prend un deuxième carton jaune pour un tacle trop appuyé sur Chalmé (31e), synonyme de carton rouge. Les Girondins, qui commençaient alors à baisser le pied à l’image d’un Wendel peu convaincant, ont alors repris des couleurs.

Deux penaltys manqués…

Mieux, alors que les Girondins avaient pris l’ascendant sur le Bayern, à la 40ème minute, sur une frappe lointaine de Gourcuff repoussée par Butt, Planus, est venu gêner intelligemment une relance d’Altintop et propulser le ballon au fond des filets une deuxième fois. Un avantage psychologique important juste avant la mi-temps.

En deuxième mi-temps, les Girondins se sont fait quelques frayeurs. Tout d’abord, Gourcuff, probablement trop sûr de lui, tente une panenka sur le penalty obtenu par Chamakh à la 64ème. Résultat, le gardien du Bayern repousse. Le meneur de jeu manque à nouveau le cadre. Mais, surtout sur un centre aérien, à la 71ème minute, l’ensemble de la défense bordelaise est battue. Toni décoche une magnifique tête, mais sur le poteau… En fin de match, les Munichois ont véritablement craqué. Ils ont provoqué un nouveau penalty, tiré cette fois-ci par Jussiê (88ème). Mais, à nouveau manqué. Les Girondins ont bien mérité leur victoire. Elle est incontestable. Malgré leurs erreurs de jeunesse l’équipe a montré, ce soir, qu’elle avait le niveau pour la Ligue des Champions. Quelle équipe peut se permettre de manquer deux penaltys dans une rencontre face àun grand d’Europe et prendre quand même les trois points ? C’est en tout cas une très bonne nouvelle pour le foot français. Surtout que Bordeaux, Lyon et Marseille ont tous gagné.

La montée en puissance de Tremoulinas

Bref, comme le démontre les résultats en Ligue des champions, ce Bordeaux là est un très bon millésime, peut-être même meilleur que l’an passé. Mais, on constate aussi que Bordeaux avec ou sans Gourcuff, ce n’est pas la même chose. Les deux dernières défaites en championnat en sont la preuve flagrante. Parmi les joueurs, on relèvera, ce soir, la prestation du jeune Tremoulinas, qui, au fil des matchs, montre que Laurent Blanc ne s’est pas trompé en lui confiant le couloir gauche de la défense, alors que le poste semblait destiné à l’expérimenté Placente.

Laurent Blanc très satisfait

De son côté, Laurent Blanc s’est dit très satisfait. « On ne peut pas résumer ce match aux penaltys manqués », a-t-il rappelé aux journalistes. « Dans la mentalité, dans les duels, on a vu un très beau Bordeaux ce soir », s’est-il félicité. « On est bien partis après trois journées dans cette compétition, mais tout se joue à chaque journée », a-t-il conclu.

Nicolas César


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