A Mont-de-Marsan, Hollande se voit marcher sur les traces de François Mitterrand


Nicolas César
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/03/2012 PAR Nicolas César

Le président du Conseil général des Landes, Henri Emmanuelli, a « chauffé » la salle, pleine à craquer, avec 1 000 personnes. Le député landais a rappelé que Nicolas Sarkozy avait promis d’être le « président du pouvoir d’achat ». Il a ensuite énoncé les échecs de Nicolas Sarkozy, la montée du chômage, « travailler plus pour gagner plus », et dénoncé les « cadeaux faits aux patrons du Cac 40 ». Quelques minutes plus tard, François Hollande a enchaîné en évoquant le souvenir d’un autre François, Mitterrand, qui « venait dans ce département puiser des ressources avant de repartir au combat ». « Je vais m’en inspirer. En 2012, il y aura un président socialiste qui succédera à François Mitterrand », a-t-il ajouté. Tout au long de son discours, François Hollande s’est présenté comme le candidat de la « gauche de changement et de gouvernement ». Conscient que Nicolas Sarkozy regagne peu à peu du terrain, il a aussi mis garde contre le triple risque de l’abstention, de la dispersion et de la confusion. Le socialiste a balayé la « menace » Jean-Luc Mélenchon qui dépasserait désormais les 13% d’intentions de vote. Il a expliqué qu’il était « le seul » à gauche à pouvoir prétendre diriger le pays. « Le rassemblement de la gauche, ça implique qu’à gauche on ne compte que des partenaires et aucun adversaire », avait lancé auparavant Henri Emmanuelli à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon, citant François Mitterrand : « Je crois à la victoire de la gauche à condition qu’elle reste elle-même et qu’elle n’oublie pas que sa famille, c’est toute la gauche. Hors du rassemblement populaire, il n’y a pas de salut ».

« Nous avons une tâche bien supérieure à celles des autres : nous devons diriger, gouverner et transformer notre pays »
Au cours de la soirée, François Hollande a dénoncé avec humour le programme que Nicolas Sarkozy prévoit de présenter la semaine prochaine. « Une impatience nous saisit : mais que va-t-il aller chercher ? », a-t-il ironisé. « J’ai eu la confidence : son projet, c’est son bilan ! Pourquoi ferait-il différemment ? » Il a aussi fait rire la salle en commentant l’entretien accordé par le chef de l’Etat cette semaine à Paris-Match, où Nicolas Sarkozy promet un second quinquennat « différent ». « Je l’ai entendu et vous aussi nous faire cet aveu : il a changé », a plaisanté François Hollande. « Il a compris ce qu’était être président de la République, il a mis du temps ! » « Il était dans l’apprentissage. Moi j’appelle ça la période d’essai. On a vu : et bien je vous propose de ne pas renouveler le contrat », a suggéré, amusé, le candidat. « Nous avons une tâche bien supérieure à celles des autres : nous devons diriger, gouverner et transformer notre pays », a répété à plusieurs reprises François Hollande. « Je ne vous demande pas de m’aider, mais de vous aider. C’est vous qui allez construire le changement », a-t-il conclu.



Nicolas César                                                                                                                                             Créditphoto : NC                                         

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